« On a pas rêvé de venir vivre en France » - Interview au chemin des cailloux
Nous sommes deux à être allé·es au Chemin des Cailloux, parce qu’on avait envie de faire un article où la parole des personnes exilées serait directement lisible.
Nous sommes dans une tente bleue, assez grande, sous laquelle on a rencontré une dizaine de personnes.
Il pleut beaucoup et il y a du vent.
Du Chiapas à Dijon - Interview d’un membre de l’équipe d’accueil de la délégation zapatiste
Des liens entre Dijon et le Chiapas se construisent doucement pendant ces dernières années.
En particulier le Quartier Libre des Lentillères, par ses revendications de libération des terres maraîchères, a toujours connu des formes d’inspiration venues du Mexique.
En 2013, les Lentillères ont signé la Sexta zapatiste, appel à la constitution d’un réseau planétaire de luttes et de résistance.
En novembre 2017, avait lieu le cycle « Mexique en lutte » au cours duquelle une fresque était apparu aux abords des Lentillères, pour symboliser l’union des luttes de France, du Mexique et du monde entier.
La fête des Lentillères du printemps 2017 avait été marquée par une tonalité zapatiste avec une exposition permanente de fresques et la venue de Jérôme Baschet et de Ricio Martinez.
En octobre 2021, 180 zapatistes sont accueilli·es aux Tanneries pour partir à la rencontres des luttes européennes.
« Faire ça sur la route de la mort, fallait y penser » - Entretien avec des Gilets Jaunes de Montceau-les-Mines
Fin juin 201 9, les gilets jaunes de Montceau-les-mines organisaient la 3e « Assemblées des Assemblées », espace de rencontres, de débats et d’organisation entre des centaines de gilets jaunes venu·es des quatre coins du pays.
Des équipes de Dijon étaient venu:es soutenir l’évènement en assurant les repas. Quelques personnes en ont profité pour en apprendre un peu plus sur la longue lutte du Magny à Montceau-les-mines.
À travers cette interview improvisée, Christian, Boris, Fanny et Julien racontent quelques bribes de vie et de lutte au bord de la RCEA, une des routes nationales les plus fréquentées de France.
Les Lentillères face à la politique de la ville - Interview de Yannick Sencébé
Depuis quelques années, les élus dijonnais ne parlent que de croissance démographique. Que celle-ci soit redevenue positive après une politique ultra-volontariste semble être une de leur plus grande fierté.
Mais cette course folle à la construction et à la croissance répond-elle à un quelconque besoin des habitant·es ? D’où viennent ces nouvelles normes urbanistiques, et pourquoi toutes les grandes villes se ressemblent-elles ?
Yannick Sencébé est professeur de sociologie à Agro sup’ Dijon. Elle travaille sur l’avalement des terres agricoles par les métropoles, et est engagée dans la défense du Quartier Libre des Lentillères.
Dans ce long entretien-radio réalisé par Vacarme en Réunion en 201 5 et retranscrit pour le site dijoncter.info en 2019, elle revient sur les décisions prises par Dijon-Métropole en matière d’urbanisme et sur la nécessité de défendre le Quartier Libre des Lentillères et son urbanisme créatif.
"Résurgences Communes" - Intervention d’Isabelle Stengers
Isabelle Stengers est intervenue dans le cadre de la deuxième conférence organisée par le groupe « Politique urbaine » du Quartier Libre des Lentillères. L’ambition de ce cycle est de repenser la propriété et la métropolisation, et de prendre au sérieux la question des communs.
Ces réflexions théoriques s’ancrent dans une lutte concrète : aux Lentillères, comme en de multiples autres lieux de résistance, une centaine de personnes se réapproprient un territoire au sein de l’agglomération dijonnaise, se confrontant directement à toutes les difficultés des pratiques collectives.
À travers différentes interventions, le groupe « Politique urbaine » cherche à ancrer dans le droit des manières d’habiter sans posséder, mais également à repenser les façons de vivre ensemble.
Dans son exposé Isabelle Stengers nous invite à découvrir un pan entier de la pratique des communs en invoquant la figure des commoners passés et présents, qu’ils soient résistants ou résurgents. En s’appuyant sur le concept de « pratique générative » elle nous éclaire, sans angélisme, quant à la manière de concevoir un vivre ensemble conséquent dans ce milieu hostile qu’est l’État de droit où
s’est imposée la figure de l’individu qui ne reconnaît que sa jouissance exclusive, négligeant ainsi le monde. Pour se déjouer de cela, la pratique des communs est une invention de tous les jours qui sans cesse doit réinterroger ses propres fondements.
Le droit des communs - Intervention de Sarah Vanuxem
Sarah Vanuxem est une universitaire française, spécialisée dans le droit des communs. Elle est intervenue dans le cadre d’une conférence organisée par le groupe / Politique urbaine du Quartier Libre des Lentillères au mois d’avril 2019. Cette journée de conférence avait pour but de repenser la propriété, la métropolisation et la question des communs.
Ces réflexions théoriques s’ancrent dans une lutte concrète : aux Lentillères, une centaine de personnes se réapproprient un territoire au sein de l’agglomération dijonnaise, se confrontant directement à toutes les difficultés des pratiques collectives. Cette lutte fait écho à de multiples autres lieux de résistance actuelles.
À travers différentes interventions, des conférences ont eu lieu à l’hiver et au printemps 201 9 pour chercher à ancrer dans le droit des manières d’habiter sans posséder.
Sarah Vanuxem nous présente ses recherches sur le droit et la propriété, dans l’optique de trouver des brèches pour protéger juridiquement les communs - des territoires et des savoirs-faires dont le soin et la jouissance sont largement partagés.
Cette intervention a joué un rôle important dans les réflexions qui guident depuis quelques années les décisions de l’assemblée des Lentillères.
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