Dijoncter Papier c’est quoi ?
Ce n’est pas exactement la version papier du site. C’est un ensemble d’articles écrits spécialement pour l’occasion, qui retracent un an de luttes à Dijon et en Bourgogne / Franche-Comté en s’appuyant sur les articles parus sur Dijoncter.info
C’est une manière de toucher de nouvelles personnes, de garder des archives des luttes dijonnaises, et de permettre aux lecteurs et lectrices régulières de soutenir financièrement le site.
Et cette année, en plus du magazine, on a ajouté une superbe carte des luttes en BFC en format A2 !
Où le trouver ?
Vous pouvez dès maintenant vous le procurer dans les lieux suivants :
- la librairie « La fleur qui pousse à l’intérieur », 5 place des Cordeliers à Dijon
- le Black Market, 59 rue Berbisey à Dijon,
- le bar « Le Chez Nous », 8 rue Quentin à Dijon,
- le cinéma Eldorado, 21 rue Alfred de Musset à Dijon,
- la partie activité de l’Espace Autogéré des Tanneries, 37 rue des ateliers à Dijon, lors d’évènements public
- le Quartier Libre des Lentillères (pendant les marchés du jeudi), rue Philipe Guignard à Dijon
- la Quincaillerie, 4 place Roger Salengro à Venarey-les-Laumes
Si vous êtes allé·es dans un de ces lieux et qu’il n’y en avait plus, écrivez-nous ! Et si vous avez un lieu à Dijon ou autour dans lequel nous pourrions faire un lieu de dépôt, n’hésitez pas à nous écrire aussi ! Nous sommes joignables à contact [at] dijoncter.info
Prix
Pour que personne ne s’empêche de se le procurer, nous avons décidé de vendre ce journal à prix libre. Ça signifie que chacun·e met la somme qu’il ou elle peut, suivant ses moyens.
Pour information, nous avons estimé son coût de production à 5 €.
Dijoncter.info fonctionne sans subvention, sans publicité, sans profit et nous y sommes tou·tes bénévoles. La vente de ce journal est un des seuls moments de l’année où vous pouvez soutenir financièrement dijoncter.info pour nous permettre de payer les frais de fonctionnement du site (serveur informatique, nom de domaine, adresse mail,...) ainsi que des frais d’impression de tracts et d’autocollants.
De quoi ça parle ?
Voici un petit tour du sommaire.
Urbanisme : les ravages continuent
La métropole de Dijon contre la défense du vivant
C’est l’hopital qui m’a rendue malade
Témoignage d’une soignante du CHU de Dijon
Sous l’oeil de la caméra
Réagir et s’organiser face à la surveillance
Vers la grève féministe
Retisser les liens entre anticapitalisme et féminisme
Territoires en lutte
Survol et repérage en BFC
Réforme des retraites
Récit à chaud d’une guerre des mondes
Les dessous des fafs
Dans l’arrière-boutique du RN franc-comtois
Édito
Avril 2023, le mouvement social bat son plein. Nous ne savons pas si à la parution de ce magazine les rues seront encore noires de monde, les périphériques bloqués, les raffineries à l’arrêt et les centre-villes mis sens-dessus-dessous ou si l’aride normalité aura repris sa place.
Quoi qu’il en soit, ce qui se vit dans les rues de Dijon en ce moment est inédit. Après un début de mouvement tâtonnant, on a vu les murs et vitrines de la ville se couvrir de revendications comme jamais. On a vu se constituer peu à peu un cortège sauvage issu d’une alchimie gracile entre des féministes convaincue, des étudiant.es audacieus.es, des précaires solides, des collectifs qui s’organisent en dehors des syndicats, des jeunes intrépides et des moins jeunes tout aussi résolu.es. On a vu une réunion intersyndicale au complet appeler à des manifestations sauvages. On a vu le syndicat le plus réformiste de France immoler Macron, Borne, Dussopt et Véran, ou tout du moins leurs
pantins. On a vu des septuagénaires allumer des feux de poubelles en manif sauvage. On a vu une foule saccager caméras et panneaux publicitaires tout en dansant autour d’une barricade incandescente au
crépuscule. On a vu une assemblée inter-lutte réunir plus de 80 personnes et redonner du souffle au mouvement après trois mois de combat. Nous avons été traversé par différents sentiments : espoir,
déception, surprise, excitation, lassitude, étonnement, témérité, fatigue, épatement… Toutefois, le sentiment le plus tenace est celui-ci : il existe une multiplicité de forces agissantes à Dijon
motivée par un désir d’émancipation qui se trouvent et explorent de nouvelles formes de coordination.L’articulation entre ces forces est complexe. Trouver un équilibre entre la résignation agacée et le
sacrifice exalté n’est pas chose facile. Mais cet effort semble porter ses fruits et permettre à la lutte sociale de ne pas s’enfermer dans les images d’Épinal : carré syndical apathique, black bloc rebutant, marche digestive hebdomadaire ou jusqu’au boutisme kamikaze. La convergence des lutte serait-elle en route ? Ces derniers mois ont permis de mettre en lumière un cheminement moins visible qui surgit de manière épisodique. Disons notre surprise lorsque les métallurgistes de Montbard débarquent dans la manifestation féministe du 8 mars, heureux que des mois d’Assemblées de la Grève Féministe aient réussi à élargir le front de la lutte contre le patriarcat. Disons notre étonnement de voir surgir un Sound System dans le cortège sauvage du 6 avril, réjouis du retour en force des teufeurs dans les rues depuis la Grande Maskarade de Lieuron.Disons notre ravissement lorsqu’un rassemblement pour défendre les libertés d’expression et syndicale se confond avec un rassemblement pour les victimes de violences policières et tient tête aux interdictions de la préfecture, faisant se rencontrer les luttes écologiques et sociales confrontées à la même répression. Dijoncter espère participer à cette dynamique en accueillant sur ces pages les divers combats décoloniaux, sociaux, féministes, écologistes… Nous souhaitons que ce qui est en
train de se construire tiendra bon, saura s’adapter à la fin du mouvement social et fera preuve d’inventivité lorsqu’il se manifestera.
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Affiches
Et si tu souhaites faire la propagande de Dijoncter papier autour de toi, voici deux belles affiches à diffuser largement !
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