Ikea Dijon : « Derrière les valeurs affichées, les salariés subissent les mêmes pressions managériales qu’ailleurs »



Ce samedi 21 juillet, les salariés de l’enseigne Ikea Dijon étaient invités par leurs sections CGT et CFDT à se mobiliser. En cause, le licenciement brutal d’un de leur collègues, et le durcissement des méthodes de management.

« Pressions au travail », « diktat du chiffre », « sanctions de plus en plus lourdes », les délégués syndicaux CGT et CFDT de l’enseigne Ikea de Dijon sont inquiets. Ce samedi 21 juillet, depuis 5h30, heure d’arrivée des employés de la logistique, et pour pour toute la journée de travail, une petite dizaine de salariés se sont installés sur le côté de leur magasin, là où leurs collègues se retrouvent pour fumer ou boire un café pendant leurs pauses. Ils ont décidé de débrayer pour informer leurs collègues et discuter avec eux de leurs conditions de travail. Sur leur tract s’affiche en gros « Je suis Olivier », du nom d’un de leur collègue, employé à la logisitque et licencié brutalement deux jours plus tôt.

« Ce n’est pas seulement en soutien au collègue, mais pour appuyer des revendications collectives » nous explique Fabien Zalma, délégué CFDT du magasin. En cause, un durcissement du management qui met les employés sous pression. « Le chiffre d’affaire mensuel à réaliser est affiché dans les locaux » nous explique-t-on, et des employés se voient reprocher le trop grand nombre d’heures dans leur service. Aucun moyen supplémentaire n’étant débloqué, les salariés doivent travailler dans un climat tendu, favorisant les erreurs comme celle qui vient de coûter son poste à leur collègue.
« Derrière les valeurs affichées de convivialité, de famille, les salariés subissent les mêmes pressions managériales que dans n’importe quelle enseigne de grande distribution ». Les employés mobilisés demandent demandent à la direction de prendre des mesures concrètes pour restaurer une ambiance sereine au travail. « Nous avons rencontré la directrice, mais ça n’a débouché sur rien de concret, seulement des changement de communication. »

Les délégués envisagent la suite sereinement « on va se concerter, cette journée nous a permis de rencontrer plein d’autres salariés qui nous ont exposé leurs problèmes. » Au plus fort de la journée une vingtaine de salariés ont été réunis devant le magasin, et une centaine de tracts ont été distribués, une réussité si l’on prend en compte les personnes en repos, et le climat de peur des représailles contre les employés mobilisés. « On espère que cela suffira à faire bouger la direction, même si ca n’en a pas l’air pour le moment ».


P.-S.


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