Avec le concours de plusieurs associations locales, une centaine d’arbres ont été plantés pour augmenter l’effet d’îlot de fraîcheur de cet espace, désormais voué à une gestion collective.
Planter des arbres, un 20 novembre !
En pied de nez à l’opération “Forêt des enfants” menée le même jour par Dijon Métropole et dont le modèle interroge, le collectif “Sauvons les berges du Suzon” a choisi la date du 20 novembre, par ailleurs propice aux plantations, pour organiser un rassemblement citoyen sur la plaine du Suzon.
Propriété de la Ville de Dijon, qui a prévu de le vendre à deux promoteurs pour y construire le projet immobilier Venise 2, ce site naturel abrite 58 espèces de papillons et sert de refuge pour 65 espèces d’oiseaux.
Avec les associations Forestiers du Monde et Human Positive Effect, les citoyens ont planté une centaine d’arbres d’espèces locales sur le pourtour du terrain, qui profiteront aux milliers d’habitants du quartier.
La mobilisation était également soutenue par de nombreux responsables associatifs, venus au rendez-vous.
Une belle fête aux berges du Suzon
En quelques heures ce dimanche 20 novembre, la plaine du Suzon a pris des airs de fête ! La recette est simple : apportez 2 barnums, des fanions colorés, des pancartes et banderoles de slogans, une crêpière qui exhale ses effluves gourmandes, saupoudrez de chansons de l’Alchoorale, d’un peu d’humour théâtral et mettez des outils de plantation dans les mains des riverains.
Près de 300 personnes, dont une moitié de riverains du quartier, sont passées cet après-midi-là sur le terrain. Des dizaines de personnes qui n’avaient pas encore signé la pétition ont pu le faire sur place. Nombreux sont les soutiens qui ont laissé leurs coordonnées pour connaître la suite de la lutte. Les plus déterminés ont inscrit leur prénom sur les arbres plantés, symbole de leur engagement à venir les défendre en cas de péril imminent.
Tentatives de récupération …
Les politiques de tous bords ont aussi défilé sur les berges du Suzon, plus ou moins au courant du dossier mais se faisant concurrence sur le terrain de la récupération politique. La palme revient sans doute aux élus EELV qui en juin ont approuvé la vente du terrain aux promoteurs, avant de faire volte-face, reconnaissant “une erreur d’appréciation” et appelant à “la mobilisation générale pour préserver un des poumons verts de Dijon” ;-)
La RUBS, quésako ?
De nombreuses questions des participant.e.s ont tourné autour de la “RUBS”, que chacun.e venait inaugurer !
Dimanche, ledécret citoyen instituant la RUBS a été dévoilé. Il reconnaît le site comme “bien public collectif” et le protège de toute urbanisation en le labellisant “Réserve Urbaine de Biodiversité”.
Ainsi, la RUBS interdit toute construction et tout abattage d’arbres. Elle instaure une Assemblée Générale de ses usagers qui doivent l’entretenir et en prendre soin. Au Maire de Dijon, nous lançons : “Rebs, touche pas ma RUBS !”
Le promoteur tremble, faisons-le tomber !
Le collectif “Sauvons les berges du Suzon” a révélé dans un communiqué la tentative de tromperie du promoteur Edouard Denis qui, après avoir lancé la commercialisation des logements de Venise 2 à grand renfort de publicité, a prétendu les avoir tous vendus !
C’était sans compter les ressources des citoyens militants, dont le réseau s’étend de jour en jour : plusieurs d’entre eux ont obtenu l’information du promoteur selon laquelle la vente était en fait suspendue à cause de la “mobilisation écologique locale”, mais qu’elle reprendra prochainement, dès que cette mobilisation serait retombée !
Allez camarades, un petit effort, on est à deux doigts de lui faire abandonner son projet, première étape pour faire reculer le Maire et protéger définitivement les berges du Suzon de toute urbanisation !
Une fois le décret citoyen adopté, envoyons-le au Maire et au promoteur concerné et exigeons du Préfet qu’il le fasse appliquer !
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