ARTICLE CONNEXE : https://rebellyon.info/Appel-a-temoins-affaire-Eve-25006
Il y a un an on m’informait du décès de Eve Kouache, 6 jours après les faits mais juste à temps pour empêcher l’inhumation de mon enfant dans le carré des indigents. Il n’y a pas eu d’autopsie, pas de marche blanche, pas de cagnotte, pas de témoins. Pour révéler la mort d’un "travelo basané" (puisque c’est ainsi qu’on l’a présenté à mots couverts) en dehors de son département d’origine, hospitalisé d’office en psy et retrouvé pendu dans la plus grande indifférence, je n’ai trouvé que Rebellyon. Aucun journaliste ne m’a prise au sérieux et j’ai été bannie de divers réseaux sociaux pour avoir rappelé la liberté d’exister d’Eve.
Eve a été agressée, volée de tous ses papiers d’identité, de son portable, de sa carte bleue et de 650€ en liquide et ma plainte en ligne auprès du Procureur de la république de Lyon est restée muette. On ne m’a jamais recontactée. Je suis restée digne devant le chagrin et le parti-pris, je n’ai fait preuve d’aucun mépris ou haine face aux conclusions traitées à la va vite entourant ce décès, mais j’ai refusé le silence persistant appliqué à l’interpellation de mon enfant. Tout comme j’ai refusé le manque de recherches en temps utile pour justifier l’identité de Eve Kouache qui m’a empêchée de faire appel de son hospitalisation et retarder sa mort.
Catégorisée par les forces de l’ordre comme une SDF ayant commis un exceptionnel délit de trouble à l’ordre public en se réfugiant en gare d’Évian pour sauver sa vie, Eve a été hospitalisée pendant 10 jours SOUS X. C’est dire l’importance accordée à cet être humain qui a subi la torture de la contention et un traitement appliqué sous la contrainte. L’établissement n’a même pas eu la décence de me présenter des condoléances. Eve Kouache, transgenre, a été victime d’une maltraitance institutionnelle, on l’a sacrifiée parce qu’on a cru qu’elle ne compterait pour personne.
On m’a refusé une copie du dossier médical, on ne m’a jamais remis les vêtements qu’elle portait le jour de son interpellation. Lorsqu’on m’a rendu son corps il était affublé de vêtements donnés par des infirmières. J’ai écris au garde des Sceaux. La réponse qui m’a été faite par un membre de son cabinet est l’impuissance d’intervenir sous le couvert de la séparation des pouvoirs. Or, la dramatique affaire « Nahel » et ses retombées médiatiques m’ont démontré la mince frontière qui existait sur ladite séparation des pouvoirs. J’ai également saisi la CADA et le Défenseur des Droits qui se sont retranchés derrière des articles de loi pour justifier la décision de l’EPSM. Quant aux caméras de surveillance qui polluent l’espace territorial français, pas une seule n’est en mesure de définir l’errance d’Eve depuis Nantes, via Lyon et la Haute-Savoie.
« Ainsi donc et pour justifier son Hospitalisation d’Office, Eve a été présentée comme psychotique, organisatrice d’un voyage pathologique schizophrénique, confuse, en rupture de traitement et voulant se suicider dans le lac Léman et blablabla… » mais on lui a suggéré le droit d’énoncer des dernières volontés, celles de ne pas divulguer son dossier médical à sa famille ??? De qui se moque t’on ? Depuis le début de cette affaire on me cache volontairement des faits et ce manque flagrant d’informations provoque la confusion dans laquelle je me débats aujourd’hui.
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