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Le Préfet ment comme il respire pour justifier les violences de sa police !



« Le Préfet accuse donc les défenseurs des Jardins de l’Engrenage de violenter les forces de l’ordre, et même d’user des cocktails molotov ! [...] Aucun cocktail molotov n’a été utilisé ni préparé. Aucun policier n’a été blessé, même très légèrement.[...] Le Préfet ment comme il respire.[...] À l’Engrenage, la violence est policière et institutionnelle. »

Le Préfet de Côte d’Or a tenu une conférence de presse vendredi 23 avril, au 4e jour des violences policières exercées contre les occupants des Jardins de l’Engrenage, désormais entièrement dévastés sur ordre du Maire, à l’exception d’une petite enclave autour de la maison encore protégée par le droit au logement.

Le Préfet a notamment fait cette déclaration publiée par Infos-Dijon :

Dans le cadre de cette opération, les forces de police et de gendarmerie, qui agissent dans le cadre de la loi, n’ont eu de cesse de se voir agressées par quelques individus qui ont, à leur encontre, jeté des projectiles divers, utilisé des cocktails Molotov, des pierres, dans des conditions de grande violence. Il y a eu des faits extrêmement graves.

Le Préfet accuse donc les défenseurs des Jardins de l’Engrenage de violenter les forces de l’ordre, et même d’user des cocktails molotov ! Aucune preuve ne peut étayer ses propos, aucune affirmation d’aucune personne, aucune image, puisque ces faits sont inventés de toutes pièces pour diaboliser la résistance. Aucun cocktail molotov n’a été utilisé ni préparé. Aucun policier n’a été blessé, même très légèrement. Point à la ligne.
Le Préfet ment comme il respire, pour justifier les violences de sa police.

À l’Engrenage, la violence est policière et institutionnelle, organisée par Rebsamen et son adjoint à l’urbanisme Pribetich, le promoteur Ghitti, leurs amis Désertot et Pennequin chefs d’entreprises du BTP, avec la complicité du Préfet Sudry et de son directeur de cabinet Afsoud présent sur le site, téléphone collé à l’oreille, recevant les ordres et les répercutant aussitôt aux policiers.

Leurs objectifs sont maintenant clairs : saccager la nature au nom du profit, mutiler les corps des citoyens au nom de l’autorité, et déformer la vérité à tout prix.

Les fusils, les machines, les cartouches de gaz de combat lacrymogènes, les sprays au poivre, les matraques, les armures viennent tous du même camp, celui du Maire et d’une police aux ordres. Les forces de la mort contre l’élan de la vie.

Les violences et les attaques barbares de la part de la police à l’encontre des amis de la nature et des riverains sont bien réelles et préjudiciables :

  • Afin de cloisonner la vie, de séparer le terrain de la maison, ceux-ci n’ont pas hésité à construire un mur de blocs de béton de 2 mètres de haut, payé par le contribuable et protégé par des gendarmes mobiles dès le premier jour de l’intervention.
  • Plus de 350 cartouches lacrymogènes contenant chacune 6 palets de gaz, ont été tirées sur la maison et les terrains, sans aucune sommation ni aucune proportion, gazant au passage des dizaines de personnes, provoquant des suffocations, des asphyxies, des irritations. Les gaz ont aussi envahi l’atmosphère du voisinage et de la rue, s’infiltrant dans les appartements, maisons et bureaux riverains. Des personnes ont été un temps retenues dans la cave de la maison sans aucune aération et gazées à bout portant.

Et le Préfet s’indigne que des gens tentent de renvoyer à l’expéditeur des palets fumants de gaz lacrymogènes, mais ils le font simplement pour ne pas mourir asphyxiés !

  • Les palets de grenades lacrymogènes ont provoqué des dizaines de départs de feu aux abords de la maison et chez le voisinage qui n’ont pu être éteints que par l’action énergique des occupants extrayant avec peine l’eau du puits. Les pompiers ont dû intervenir plusieurs fois. La préfecture ment encore une fois en prétendant que les incendies étaient le fait des occupants de la maison, alors que c’est en toute connaissance de cause que la police incendie et asphyxie la population.
  • Des grenades de désencerclement ont été utilisées contre des gens préalablement acculés contre un mur de béton empêchant toute dispersion. Les pompiers ont d’ailleurs alerté les autorités, sans être entendus, sur le fait que ce mur ne permettait pas d’issue, ni d’intervention des secours.
  • Alors que nous avions l’intention d’apporter aux Dijonnais.es la preuve de l’usage intensif de ces armes de guerre sous la forme d’un tas symbolique de cartouches, mis en scène lors du rassemblement de soutien aux Jardins de l’Engrenage organisé place du Théâtre ce samedi, les 2 personnes qui se chargeaient de transporter les déchets de munitions ont été interpellées lors d’un contrôle en centre ville et inculpées pour transport d’armes ou de munitions de catégorie B.
  • Les habitants de la maison ont par moment été empêchés d’accéder à leur domicile et l’eau a été coupée et toujours pas rétablie dans la maison, alors que l’accès à l’eau est un droit fondamental.
  • Toute la terre arable des potagers a été emmenée par 80 rotations de camions.
  • Le poulailler a été détruit sauvagement, les quatre pauvres poules gazées puis volées.
  • De nombreux matériaux et mobiliers, propriété des occupants légitimes, ont été volés ou détruits.

Violents, menteurs, voleurs, hypocrites et lâches : voilà les attributs de ceux qui nous dirigent aujourd’hui à Dijon et de leur police aux ordres.

RENDEZ-NOUS LA TERRE !!!

Les Jardins de l’Engrenage



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