Le 16 septembre 2022, une jeune femme iranienne de 22 ans a été arrêtée par la police des moeurs à Téhéran, parce qu’elle ne portait pas son hijab correctement, conformément au code vestimentaire islamique. Elle a été emmenée pour une « séance de rééducation », d’où elle n’est jamais rentrée chez elle. Elle a été emmenée à l’hopital avec un traumatisme crânien, est tombée dans le coma et est décédée deux jours après.
Bien que n’étant pas le premier cas de réaction brutale de « la police des moeurs » à l’égard des femmes, le cas de Mahsa Amini a provoqué la fureur et déclenché une protestation nationale contre ce comportement. Partout en Iran, les manifestants ont crié son nom avec fureur et demandé justice, mais ils ne se sont pas arrêtés là. Les femmes et les hommes d’Iran sont désormais unanimes pour réclamer leurs tout premiers droits, qui ont été refusés pendant plus de quatre décennies. Ils remettent désormais en question les politiques de la République islamique et le Leader, l’ayatollah Khamenei.
Peu après la révolution de 1979, l’ancien Leader, l’ayatollah Khomeini, a souligné la nécessité d’obeir au code vestimentaire islamique pour les femmes, ce qui a provoqué la première grande protestation contre ce hijab obligatoire, jusqu’à ce que finalement, en 1984, la loi de la punition islamique permette de punir les femmes qui apparaissaient dans la sphère publique sans hijab. Avec la révolution est également venue l’annulation de la loi sur le soutien familial de 1974, qui, dans une certaine mesure, soutenait certains des droits des femmes par rapport au passé.
Tout au long de ces années, les Iraniens, et surtout les femmes, n’ont jamais eu le droit de demander leurs droits ou d’exiger une quelconque réforme. Ce que nous voyons et entendons ces jours-ci est la voix inaudible d’une nation depuis plus de quatre décennies.
Ces jours-ci, le monde regarde les nouvelles d’Iran, mais il faut noter que l’internet est restreint et que tous les médias sociaux sont filtrés par le gouvernement pour arrêter la circulation des nouvelles à l’intérieur et à l’extérieur. La dernière fois qu’ils l’ont fait, en octobre 2019, plus d’un millier de personnes ont été tuées en silence. Nous avons maintenant besoin d’une action mondiale pour arrêter la brutalité du régime islamique contre le peuple iranien.
Nous demandons au monde d’être notre voix.
Portons la voix de l’Iran.
Soutiens : AFPS 21, Amnesty International Dijon, Attac 21, Cercle Martinet de la Libre Pensée, CGT 21, Collectif 25 novembre, EELV, Ensemble ! 21, FSU 21, LDH Dijon, Les Clitorines, LFI, Libre Pensée de Dijon-Henri Barabant, MAN, Mouvement de la Paix, MRAP, NPA 21, NUPES 21, PCF 21, POID 21, SAF, Solidaires 21, SOS Refoulement, UJFP.
LDH Section de Dijon
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