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Rassemblement devant le TGI en soutien à Pierre inculpé pour « manifestation interdite »



Une personne est convoquée pour la troisième fois au tribunal car elle a refusé de payer une amende pour participation à une manifestation. Appel à rassemblement de soutien lundi 21 septembre à 13h15 devant le TGI de Dijon.

Liberté de circulation, liberté d’expression et dé-confinement !

Pour ce gouvernement anti-populaire, engagé dans une politique de destruction de la protection sociale et de répression policière face aux colères, aux mobilisations et aux insurrections qui en découlent, l’État d’urgence social et sanitaire ne doivent pas servir à détruire l’État de droit.

Il y a 50 ans, c’était le Maire qui était garant de la « sécurité à l’ordre public ». Aujourd’hui, l’État est omnipotent est reste le seul autorisé à maintenir l’ordre par une violence, légitime ou pas, légale. Des centaines de gardes à vues et des emprisonnements fermes pour les manifestants alors qu’aucune enquête sur la police a débouché sur une sanction au-delà d’un avertissement avec ou non une simple suspension provisoire.

Les Préfets participent activement à banaliser la judiciarisation des militants, en jetant les forces de l’ordre sur les manifestants mais aussi en élargissant leurs pouvoirs judiciaires : loi anti-casseurs, décrets d’interdiction de circuler, de manifester ... Si la désinformation, le dénigrement des manifestants, les violences des discours et des forces de polices ... ne fonctionnement pas, il existe les gardes à vues, les blocages préventifs et les jugements disproportionnés de la justice. A cela, grâce à la complicité des Préfets et de leurs arrêtés, il y a des amendes pour manifestations interdites.

La boucle est faites, nous ne sommes plus autorisés à manifester.
Aujourd’hui, les lois pénales censées protéger les citoyens sont dévoyées et servent le pouvoir politique pour faire taire toutes contestations.

Michel Huard et Pierre Clément ont refusé de payer cette amende. Acceptez de payer, c’est banaliser un fait inacceptable : faire taire toutes contestations d’opinions par la répression.

Le Tribunal de Police de Dijon (13, Bd Clemenceau) va devoir une nouvelle fois juger un citoyen accusé d’être là, au mauvais endroit : Pierre Clément, convoqué lundi 21 septembre à 13h30 de son report du 17 février et du 11 mai. N’y aurait-il pas de risque de contaminations dans les salles des tribunaux ? Les tribunaux ont été très vite dé-confinés sans médiatisation, ni discussions ? Il n’y a pas de hasard.
Avec le confinement, le renforcement des lois sécuritaires vont bon train. Plus de 4 millions d’amendes ont été dressées pendant l’État d’urgence sanitaire. Avant cette crise, plus de 400 amendes, rien que sur Paris pendant les manifestations de crises sociales en février et mars 2020.
Dans cette crise sanitaire, que peut-on attendre d’un pouvoir qui continue si férocement à attaquer la protection sociale de sa population, démoli l’hôpital, les retraites, le chômage, l’éducation, la formation ... Loin de réparer la crise qu’il a lui-même causé (4000 lits d’hôpital rien qu’en 2018), le gouvernement s’enfonce toujours plus loin dans la répression de toutes contestations sociales. Le dé-confinement des tribunaux devient alors aussi urgent que la reprise économique !

La justice est sans cesse instrumentalisée comme outil de rétorsion contre toutes contestations sociales. Nous ne pouvons plus être étonné du mauvais traitement des avocats au quotidien.

Venez les soutenir et dénoncer ces dérives judiciaires

lundi 21 septembre à 13H15

Hotel de police du Tribunal de Grande Instance de Dijon - 13, Bd Clemenceau

Tous les grands projets de reformes sociales poursuivent des objectifs précis : Ils répondent à des besoins, à des justifications d’une classe sociale qui n’a que faire des sollicitations et des demandes de la population toujours plus nombreuse. Le mouvement social ne peut que s’amplifier car plus personne n’est aveugle au point de ne pas voir qu’ils sont absents d’un modèle social très inégalitaire.
« ...Pour que les individus soient actifs dans la sphère publique, il ne faut pas que leur puissance d’agir soit contrariée par la répression. » Spinoza



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