Libérez Gino et tous·tes les autres !



Fresque réalisée début février le long du boulevard Maillard par Solidarité et Autodéfense Populaire (SAP) Dijon.

Depuis le 12 novembre 2024, Gino est incarcéré à la Maison d’arrêt de Fresnes. Il est menacé d’extradition en Hongrie, où il risque jusqu’à 16 ans de prison ferme. La « Justice » hongroise l’accuse d’avoir participé en février 2023 à Budapest à une manifestation antifasciste contre le « Day of Honour » (jour de l’honneur), une commémoration néonazie qui se tient tous les ans depuis 1997 dans la capitale hongroise. La journée s’était terminée en affrontements entre les militants antifascistes et les nostalgiques du 3e Reich.

Suite à ces affrontements, une vingtaine de mandats d’arrêt européens ont été émis contre Gino et une vingtaine d’autres antifascistes. Ils sont accusés de « participation à une organisation criminelle » et de « coups et blessures provoquant un risque immédiat de mort ». Plusieurs d’entre elles et eux sont ou ont été emprisonnés, notamment en Allemagne et en Italie. Certain·es ont déjà bénéficié d’un refus d’extradition, d’autres sont encore dans l’attente d’une décision.

Gino, qui s’était réfugié en France avant d’y être arrêté, est dans cette situation. Le 15 janvier, la Cour d’Appel de Paris a demandé des compléments d’information à la justice hongroise, concernant les conditions de détention de Gino s’il est remis à la Hongrie, les mesures concrètes prises pour garantir sa sécurité du fait de ses opinions politiques, et les garanties effectives pour protéger sa personne et garantir son droit à un procès équitable, notamment par rapport à l’indépendance et l’impartialité des tribunaux hongrois. La Hongrie a 2 semaines pour répondre, la prochaine audience de Gino aura lieu le 12 février.

Quelles que soient les réponses de la Hongrie, Gino doit être libéré !

Depuis plus d’une décennie sous la coupe de Viktor Orban, la situation de la Hongrie préfigure celle qui nous attend en l’absence d’un sursaut antifasciste massif et radical : un libéralisme autoritaire où tous les contre-pouvoirs sont muselés, où toute opposition est criminalisée, et où dans le même temps les néonazis peuvent tranquillement commémorer le 3e Reich avec l’appui du pouvoir.

Les mandats d’arrêt européens émis contre Gino et les autres « antifascistes de Budapest » s’inscrivent dans le cadre de cet écrasement de la société hongroise et de ses luttes antifascistes, féministes ou syndicales. S’opposer à ces extraditions c’est soutenir toutes les luttes hongroises et mettre à mal la politique de terreur du laboratoire européen de l’extrême-droite.

Continuons de mettre la pression par tous les moyens pour empêcher l’extradition de Gino !

Libérez les tous·tes !

Solidarité et Autodéfense Populaire Dijon



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