Dans la nuit de vendredi à samedi, un étudiant en master de droit à l’université Lyon 3 s’est jeté par la fenêtre de sa résidence universitaire, sur le campus de la Doua. Alors que son pronostic vital est engagé, cette nouvelle nous bouleverse et nous voulons exprimer tout notre soutien à cet étudiant, à ses proches, à ses camarades d’études.
Si les raisons de son geste sont encore inconnues, celui-ci jette une lumière accablante sur la situation de détresse psychologique des étudiant⋅es dans le contexte sanitaire et politique que nous connaissons. Alors que les universités sont fermées presque en continu depuis dix mois, que l’enseignement à distance a lieu dans des conditions souvent insupportables, que la crise sanitaire fait exploser la précarité et que la situation des étudiant⋅es fait l’objet d’un désintérêt manifeste des pouvoirs publics, le sentiment d’isolement et d’abandon atteint des proportions alarmantes. Notre région est particulièrement touchée : au moins trois suicides d’étudiant⋅es sont à déplorer pour le seul mois de décembre.
Continuer à fermer les yeux sur cette détresse n’est pas possible : elle constitue aujourd’hui un enjeu de santé publique majeur. Nos organisations exigent de l’ensemble des pouvoirs publics une concertation rapide et une réaction à la mesure de la souffrance que nous vivons, à commencer par des adaptations permettant un retour progressif en cours, et par la mise en place massive d’un accompagnement des étudiant⋅es en détresse.
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Idexit
MDSE Auvergne
OSE CGT
Solidaires étudiant-e-s IEP de Lyon
Solidaires Etudiant-e-s Lyon
Union des Etudiant·e·s de Grenoble
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