En janvier, une Assemblée Populaire Territoriale (APT) s’est constituée dans le sillage du mouvement des gilets jaunes. Elle voudrait être un outil de réappropriation collective de la vie et de la politique faisant écho à la colère et à l’enthousiasme qui se manifestent sur les ronds-points et dans les rues des centres urbains.
L’appauvrissement des conditions de vie et la destruction écologique nous paraissent être deux conséquences principales d’un même système économique. Les ravages du capitalisme se perpétuent. Quelques uns en profitent en faisant preuve d’un mépris grandissant.
Afin de surmonter le scepticisme et le sentiment d’impuissance chronique éprouvé face à cette situation, il nous paraît nécessaire de reprendre la main par le bas. Cela signifie à la fois partir d’une pratique d’assemblée et d’une sociabilité de proche en proche, mais cela nécessite aussi de partir du territoire et du local.
Trois dimensions ont été mises au travail lors des dernières assemblées :
- soutenir la mobilisation en cours pour « destituer l’oligarchie en place », et faire avancer les combats pour plus de justice sociale, fiscale, politique, environnentale ;
- coordonner et s’informer sur les alternatives, actions et luttes locales concrètes (gestion de l’eau, approvisionnement des cantines de collectivité, destruction des milieux naturels) ;
- élaborer un projet territorial autonome des institutions afin de faire émerger des contre-pouvoirs politiques locaux et ainsi « reprendre la main » sur les lieux de décisions qui structurent nos conditions de vie.
L’APT est notamment solidaire de la lutte contre la destruction du bois de Chamard à Prenois. À l’heure de la crise environnementale, bloquer l’extension d’un circuit automobile—qui profite avant tout aux plus fortunés—nous paraît un excellent point de départ pour inventer ensemble d’autres possibles dans notre milieu de vie.
Prochaine APT : vendredi 3 mai 20h, salle communale de Barbirey-sur-Ouche
contact.apt@kulanboras.org
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