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[Besançon] Analyse du gros succès de la manifestation anti-pass sanitaire #3


Doubs

Samedi 31 Juillet, 3800 personnes se sont rassemblées place de la Révolution, ont défilé et provoqué quelques perturbations de circulation. Dans une ambiance bruyante et déterminée, une foule très hétéroclite a parcouru la ville de Besançon avec des slogans tout aussi déterminés.

« Macron, ton pass ne passera pas », voila la phrase qui résume cet après-midi réussi pour les opposant·es aux lois liberticides du gouvernement.

Ce slogan rappelle le « ¡No pasarán ! », un slogan antifasciste espagnol de 1936, connu aujourd’hui internationalement par les militant·es antiracistes du monde entier. C’est un détail mais ça fait toujours plaisir.

Nous pouvions aussi entendre des slogans qui tiennent en seul mot : « Liberté » et « Révolution ».

Même si le slogan « Liberté » est assez plat et ne veut pas dire grand-chose, on sent que la préoccupation majeure des manifestant·es est la dégradation immédiate des libertés.

D’ailleurs quand je relate que la foule est hétéroclite, ce n’est pas seulement dans un sens politique. Il est frappant de constater que le cortège est composé de personnes vaccinées, d’autres non, d’autres portant le masque pendant que la majorité ne le porte pas.

Ceci n’est pas un détail, pourtant cet élément factuel est occulté par les médias capitalistes. Leur stratégie étant de diviser la population entre les vacciné·es (qui seraient consentant·es et intelligent·es) et les non-vacciné·es (idiot·es complotistes qui nieraient l’existence de la pandémie).

Dans leur bassesse intellectuelle qui les caractérise, les médias dominants nous propose donc 2 camps à opposer, sans aucune nuance ni solution alternative.

Ceci est un argument fallacieux, utilisé souvent par les chiens des ultra-riches dans leurs divers médias et appelé le faux dilemme :

Le faux dilemme, appelé aussi exclusion du tiers, fausse dichotomie ou énumération incomplète, est un raisonnement fallacieux qui consiste à présenter deux solutions à un problème donné comme si elles étaient les deux seules possibles, alors qu’en réalité, il en existe d’autres. En rhétorique, cette dichotomisation vise à réduire une situation complexe à une alternative entre deux options, pouvant conduire au manichéisme (pensée en noir et blanc). [1]

(Dichotomie : division, opposition)

D’un point de vue politique, il y a de tout dans la manif, y compris quelques aberrations dont je ne parlerais pas. Les médias capitalistes sont là pour le faire et adorent discréditer un mouvement social en prenant des images ou des interviews des plus idiot·es des manifestant·es.

Expansion, convergence, résistance et organisation

La manif du samedi 31 juillet, a été d’une grande exemplarité pour l’organisation et la réussite.

Il est important de saluer l’efficacité des gilets jaunes et des street medic, la police n’a pas du tout encadré le cortège afin de provoquer le chaos.

Il aurait pu avoir des accidents, entre les bouchons, les perturbations des bus et tram, les automobilistes en colère et les manifestant·es survolté·es.

Il semblerait que l’État ai choisi comme stratégie le chaos dans les manifestations afin de les discréditer encore plus.

De plus, Frédéric Vuillaume, figure charismatique des gilets jaunes à Besançon a connu un énième acharnement judiciaire cette semaine.

Il est convoqué ce samedi pour avoir « organisé » la manif du samedi 31 juillet.

Ce Jeudi 5 août, la mobilisation anti-pass sanitaire s’élargit et prend une ampleur inattendue, le personnel de l’hôpital Nord Franche-Comté se met en greve avec la mobilisation de divers syndicats.

Il est évident que nous voyons la naissance d’un mouvement social qui a le potentiel de devenir massif.
Malgré la communication hautaine du président de la République, nous savons très bien que les ultra-riches commencent à trembler.
Les preuves sont ce lynchage médiatique et intellectuel constant, ainsi que les violences policières et l’acharnement judiciaire.

Explication des violences lors de la 1re manifestation

Le tout premier rassemblement du samedi 17 juillet a donné lieu à des échauffourées au niveau de la préfecture.

D’après les informations que j’ai obtenu sur place, il semblerait que se soit un groupe d’une douzaine de néonazis qui a déclenché les hostilités avec la police. Cette dernière a répliqué avec des gaz très puissant, très agressif à la gorge selon les témoignages. Des militant·es déjà habitué·es aux manifs m’ont fait part qu’ils n’avaient encore jamais rencontré·es ce type de gaz.

Des manifestant·es qui ont été très touché·es par ces gaz se sont réfugié·es dans un hall d’immeuble.
C’est à ce moment-là qu’un militant néonazi s’est attaqué à une femme qui était assise au sol en train de se remettre du violent gazage.

Sont-ils les mêmes à avoir dessiné une croix gammée sur des couleurs LGBTQIA+ peintes au sol ?

Ce néonazi, Olivier Letondal [2], a ensuite frappé un journaliste indépendant de Media 25, connu pour son engagement antifasciste, et qui écrit aussi pour Factuel.info [3].

Lors des 2 mobilisations qui ont suivi, l’ambiance a été festive et très ordonnée, sans aucune dégradation ni violence à signaler.

Encore une preuve que les fascistes sont des poisons pour les luttes sociales. L’antifascisme radicale est l’antidote.

En attendant, c’est Frédéric Vuillaume qui subit la pression policière et judiciaire, et non ces néonazis lâches et violents.

Conclusion

Les mobilisations anti-pass sanitaire grandissent chaque semaine partout en France. À Besançon elle a été exemplaire lors de l’acte 3.
Nous ne devons pas tomber dans les pièges de la division, instaurés par l’élite politique, médiatique et financière.
Nous ne devons pas tomber dans le chaos instauré par la préfecture, les mercenaires de l’État et les milices fascistes.
Nous ne devons pas tomber dans le confusionnisme et devons prendre tous les combats sous un angle social et émancipateur.

« Diviser pour mieux régner », c’est leur tactique qui est connue depuis longtemps !

Mais depuis presque 200 ans, nos classes populaires ont inventé les armes permettant de se défendre, de contre-attaquer et de gagner des révolutions.

Ces armes sont : la solidarité de classe, l’organisation égalitaire et horizontale, l’autodéfense populaire, la grève générale, les piquets de grève qui deviennent des campements, le syndicalisme révolutionnaire, les ZAD, la désobéissance civile, les blocages (usines, rond-points, péages...), l’éducation intellectuelle et politique populaire, les médias indépendants au capitalisme, les manifestations massives et ordonnées, l’autodéfense antifasciste ou encore l’internationalisme (opposé au patriotisme des bourgeois).

Il n’y a rien à inventer, nous devons utiliser les armes que nous avons hérité de nos ancêtres révolutionnaires.

Loral Aitken, spécialiste des ultra-riches et des violences bourgeoises

Photo d’illustration de Toufik-de-Planoise pour Radio Bip



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