L’annulation des parloirs les prive du peu de contact humain avec l’extérieur qui était encore possible mais aussi d’un certain accès à la nourriture, aux vêtements et autres denrées nécessaires pour continuer à survivre en étant enfermé·e. L’annulation d’une partie des promenades force à rester dans une cellule 23h sur 24h... Le confinement aggrave plus encore les conditions de vie déjà inhumaines dans les prisons et centres de rétention. Il faut ajouter à tout ça la surpopulation impliquant une promiscuité dans et hors des cellules empêchant tout geste barrière et évidemment l’absence de protections (gants, masques) des employé·es et des prisonnièr·e·s.
Pour rappel, minimum 2 à 3 personnes partagent souvent des cellules de 9m2, le risque de contagion est donc mortellement décuplé, surtout pour des personnes fragilisées par des conditions sanitaires difficiles. Pour ces raisons et bien d’autres, partout en fRance et dans le monde, en Italie, en Iran, au Chili, en Colombie les prisonnièr·e·s se révoltent, manifestent, parfois s’évadent.
C’est pourquoi, le 18 à 18h, un mois après l’arrêt des parloirs et la privation des visites… Retrouvons-nous à nos fenêtres, nos balcons, avec une cuillère, une casserole, du son, une trompette, un triangle, une banderole, une pancarte... nos voix pour crier, chanter, faire du bruit et montrer notre détermination et notre solidarité.
Du bruit en live, du bruit sur les réseaux sociaux. Prends-toi (ou ton chat) en photo ou vidéo anonymisée / masquée avec une pancarte #dubruitpourlesprisonnierEs, ou ta banderole et poste le résultat sur Facebook : dubruitpourlesprisonnierEs, Instagram ou twitter ou envoie-le à l’adresse mail suivante : dubruitpourlesprisonnierEs@riseup.net
Montrons aux prisonniers et prisonnières qu’i·elles sont peut-être isolé·e·s mais pas oublié·es, faisons du bruit à nos fenêtres le 18 à 18h !!
D’autres langues sont dispo sur la page facebook de l’event.
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