En mai 2025, comme chaque année, Bligny-sur-Ouche accueillera la fête de la moto et le Rallye de Bligny sur Ouche qui est déjà projeté au rang national à sa 2e édition seulement.
À l’heure où le climat s’emballe, où la biodiversité s’effondre et où la pollution gangrène nos campagnes, peut-on encore célébrer sans broncher la combustion de milliers de litres d’essence pour quelques instants d’adrénaline ?
La vrai empreinte du sport automobile
Ce type d’événement n’est pas anodin. Il a des conséquences bien réelles, bien visibles — et souvent tues :
- Pollution de l’air par les gaz d’échappement et les particules fines.
- Contamination des sols et des rivières par les hydrocarbures, huiles et résidus mécaniques.
- Dérangement massif de la faune sauvage, en pleine période de reproduction pour de nombreuses espèces.
- Occupation des routes et des chemins ruraux, souvent sans égard pour les riverain·es, les agriculteur·ices ou les promeneur·euses.
- Modèle de loisirs énergivores, en totale contradiction avec les efforts que la majorité des habitant·es doivent faire au quotidien pour limiter leur consommation.
« Moi ça me fait chier que pendant deux weekends tout tourne autour de la moto ou du rallye. On ne peut plus circuler quand on veut. On ne peut pas aller travailler ou se balader. » - une habitante de la Vallée de l’Ouche
Un modèle de domination qui nous même droit dans le mur
Le rallye n’est pas qu’un événement. C’est un symbole. Il incarne une vision du monde où la vitesse, la puissance, le bruit et la domination priment sur le soin, l’écoute et le respect du vivant. C’est l’apologie d’une société fossile, viriliste et extractiviste, où l’on s’amuse à brûler ce qu’il nous reste de ressources, sans jamais regarder les conséquences.Face à cela, nous affirmons qu’il existe une autre voie. Une voie où la campagne n’est pas un terrain de jeu pour moteurs vrombissants, mais un espace de vie partagé, habité, cultivé, aimé.
La vallée de l’ouche n’est pas un circuit
Les collages réalisés la semaine dernière, sont le fruit d’habitant·es excédé·es, de maraîcher·es inquiet·es, de naturalistes atterré·es. Ce que j’entends, c’est un ras-le-bol. Ce que je vois, c’est une fracture : entre celles et ceux qui veulent préserver leur territoire, et celles et ceux qui le consument pour leur loisir. La question n’est pas d’interdire la moto, mais bel et bien d’arrêter de promouvoir ce genre d’événement.
« On ne peut plus à l’heure actuelle faire la promotion des sports automobiles, car cela accentue de le dérèglement climatique, et donc la sixième extinction de masse, et en l’occurence notre avenir » - un membre du comité local des soulèvements de la terre de Beaune/Vallée de l’Ouche
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