Groupe de parole : Endométriose, et si on en parlait ?



Le samedi 11 février 2023 aura lieu un premier groupe de parole sur l’endométriose, au local du Planning Familial 21. Ce temps d’échange sera animée par le Planning et l’association EndoFrance Bourgogne.

L’endométriose est une double peine. La première, celle de la douleur, la deuxième, celle du patriarcat.” C’est ainsi que débute le manifeste du collectif ANCRés (À nos corps résistants) qui se bat pour une meilleure reconnaissance et une meilleure prise en charge de l’endométriose.

Qu’est ce que l’endométriose ?

L’association EndoFrance définit l’endométriose ainsi :

"L’endométriose, maladie longtemps ignorée, parfois très difficile à vivre au quotidien, se définit comme la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine* qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales.
L’endométriose est une maladie complexe. Il est même habituel de dire qu’il n’y a pas une mais “des” endométrioses car cette maladie ne se développe pas de la même façon d’une personne à l’autre… Il n’existe pas de certitudes concernant l’endométriose si ce n’est qu’elle revêt différentes formes à différents endroits selon différentes proportions d’une personne à l’autre.
"
Un lien avec le patriarcat peut-être ?

Aujourd’hui en France, une femme sur dix est atteinte de cette maladie inflammatoire complexe et il faut en moyenne sept ans pour qu’elle soit diagnostiquée. Sept longues années d’errance, de souffrance… et de confrontation au sexisme. Selon le collectif ANCRés, si aucun traitement spécifique n’a encore été mis au point, c’est parce que l’endométriose est une pathologie dite “féminine“.

Les premières traces de l’endométriose remontent à l’Antiquité et pourtant la recherche est très en retard sur cette pathologie, détaille Jessica, membre du collectif. Le fait que ce soit lié aux menstruations est clairement un frein à sa reconnaissance. Personne ne s’y est intéressé car ça ne touche pas les hommes et que dès que c’est lié au féminin, on classe ça dans l’hystérie, on considère les douleurs comme moindres.

Sur le siteweb Endoblum, un article de Chloé Thibaud donne la parole à Danielle Hassoun, gynécologue et féministe de la première heure. Elle y explique :

L’endométriose est une maladie de la douleur. La douleur des règles, la douleur pendant les rapports sexuels et même en dehors, la douleur spontanée. Et le problème de la douleur, chez les femmes en particulier, c’est que ce n’est pas un symptôme reconnu socialement. C’est supposé être naturel, donc si c’est naturel, on supporte. En fait, il y a une acceptation universelle du fait que les femmes doivent avoir mal, c’est au cœur de la culpabilité judéo-chrétienne. ‘Tu enfanteras dans la douleur’, c’est écrit dans la Bible ! Il me semble qu’il est là, le patriarcat.

La spécialiste précise aussi que c’est en partie la raison de ce retard de diagnostic subi par beaucoup de personnes possédant un utérus.

“D’une part, elles supportent la douleur sans se plaindre et sans consulter ; d’autre part, les professionnels de santé ont tendance à croire eux aussi que c’est naturel - et comme ça ne fait mourir personne, ça ne les intéresse pas beaucoup. Sauf que ça peut tuer autrement, psychologiquement. Les femmes sont donc victimes de l’idéologie dominante - comme on disait dans les années 1970 - et victimes des professionnels qui ne posent pas suffisamment de questions et ne répondent pas suffisamment à leur douleur.“
Que vient faire le Planning Familial là-dedans ?

Le Planning Familial 21 souhaite se saisir du sujet en ouvrant dans un premier temps un espace de parole, d’échanges & de rencontres sur le thème de l’endométriose. Un premier groupe de parole dédié à l’endométriose aura lieu le samedi 11 février, de 14h à 16h, au local du Planning.

Qu’est ce que l’endométriose ? Que faire face à mes douleurs ? J’ai enfin un diagnostic d’endométriose … et après ? Comment bien vivre ma sexualité ? Et la grossesse ?

Ces questionnements sont une ébauche des problématiques que rencontrent les personnes atteintes d’endométriose. Entre partage d’expériences et questionnement collectif, ce groupe de parole se veut un espace bienveillant et sans jugement où la parole peut émerger et circuler selon la volonté de chacun·e.

Le nombre de places étant limité, il est nécessaire inscrire en suivant ce lien ou écrivant un email à planningfamilial21@gmail.com.

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