Malgré un important couvert forestier, la dégradation des forêts françaises se poursuit : érosion de la biodiversité, surexploitation des massifs les plus rentables et les plus accessibles ou encore monoculture d’arbres. Notre collectif affirme que la forêt est avant tout un écosystème et que ce constat doit constituer le socle de toute forme de gestion forestière qui doit donc viser un haut degré de naturalité avec des mélanges d’essences, des âges d’exploitabilité élevés, un capital de bois sur pied soigneusement préservé, et une variété d’habitats associés aux forêts (bois mort et sénescent, milieux ouverts, lisières, mares…).
Nous considérons comme des impasses l’opposition entre forêts industrialisées et forêts sacralisées, de même que le retour en force d’une vision agronomique de la forêt.
La culture forestière, originale parce que tournée vers des raisonnements et des objectifs à très long terme, doit s’exprimer avec davantage de force dans notre société confrontée à une crise écologique sans précédent. Toutes les forces naturelles à l’oeuvre dans l’écosystème forestier doivent être respectées, car elles seules apporteront la résilience indispensable pour faire face aux changements globaux. Le rôle dévolu aux forêts dans ce cadre, s’étend bien au-delà des milieux forestiers, et concerne la biosphère, et donc l’homme et la société toute entière.
Pour mieux en parler, SOS Forêt Bourgogne organise une journée forêt et cinéma. Tout le programme ici.
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