Peu de personnes le savent, mais l’origine du 8 mars s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité dans le monde occidental, au début du XXe siècle. La première qui parle d’une « Journée internationale des femmes » à créer en 1910, c’est Clara Zetkin, une révolutionnaire. C’est en 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg pendant la révolution russe, que la tradition du 8 mars se met en place.
Le 8 mars devrait pourtant être à l’image de notre colère face à l’oppression, la lutte féministe étant par essence révolutionnaire.
Depuis quelques années le mot d’ordre d’une « grève féministe » émerge en France pour chaque 8 mars, dans la lignée des mobilisations féministes massives en Amérique Latine. En 2018, les femmes argentines ont mené une immense grève féministe le jour du 8 mars, arrêtant entièrement le pays le temps d’une journée. Depuis, de nombreux pays en Amérique du Sud, mais aussi l’Espagne et l’Italie en Europe, ont repris cette action de grève à chaque 8 mars.
En France, la dynamique prend peu à peu. À Dijon, le collectif de la grève féministe de Dijon, qui se compose de collectifs féministes, d’associations et d’organisations syndicales, a animé la première grève féministe dijonnaise le 8 mars 2023.
Depuis la rentrée de septembre, un nouveau collectif de la grève a repris le flambeau en impulsant de nouvelles Assemblées Générales de la Grève Féministe (AGGF).
L’idée principale ? Que le mouvement de la grève commence tôt, doucement, et prenne de l’ampleur plus tard, à l’approche du jour de la mobilisation dans la rue du 8 mars 2024.
Une première réunion pour la préparation d’une grève locale a déjà eu lieu en octobre 2023, et a réuni une trentaine de personnes d’horizons très divers (collectifs, féministes, associations, syndicats, étudiant·es) !
Une nouvelle Assemblée Générale de Grève Féministe aura lieu le jeudi 9 septembre à 18h30 à la Maison des syndicats (6 bis Rue Pierre Curie, 21000 Dijon).
Que tu sois seul·e ou non, impliqué·e ou non dans une association / parti / syndicat, que tu aies l’impression de ne pas avoir d’expérience ou qu’au contraire tu es militant·e chevronné·e, que tu sois cis ou trans, si jamais ce thème de la grève féministe, ou même le féminisme tout court, ou même juste les luttes syndicales des femmes t’intéressent... Alors rejoins nous !
Si tu es curieux·euse d’en savoir plus sur ce qui a été fait l’année dernière, tu peux lire cet article Vers la grève féministe - Retisser les liens entre féminisme et anticapitalisme d’interview de quatre militant·es de la grève féministe de Dijon, enregistrée juste après la grève du 8 mars 2023.
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