Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Isabelle : J’ai rejoint l’Assemblée de la Grève Féministe (AGF) par le biais de Attac 21 dont je fais partie. J’avais assisté à une soirée organisée le 8 mars 2022 et j’avais été très convaincue par ce qui avait été présenté sur la grève féministe. J’avais trouvé ça très séduisant. Assez naturellement Attac a été contacté pour démarrer la première réunion en juin 2022 et j’y suis allée.
Salomé : Moi je fais partie du collectif 25 novembre qui a amené ce sujet à la bourse du travail le 8 mars 2022. Assez naturellement nous avons lancé l’impulsion nécessaire pour la grève féministe à Dijon.
Leo : Oui, on avait déjà organisé des 8 mars avant [1] et on se disait depuis plusieurs manifs que c’était souvent les mêmes personnes qui venaient. On avait envie que la grève du 8 mars s’ouvre à d’autres personnes et à d’autres horizons, comme les assos et les syndicats, pour avoir plus de mixité et être plus nombreu·ses. On a décidé d’intervenir le 8 mars 2022, on a raconté comment on voyait la grève du 8 mars en s’inspirant de ce qu’on avait vu ailleurs. Et c’était parti...
Clash : Je suis arrivée à Dijon en septembre et je ne connaissais personne. Je savais que des personnes s’organisaient politiquement aux Tanneries et aux Lentillères, j’y suis allée pour prendre les programmes et me renseigner. Je ne savais pas trop avec qui m’organiser et dans quoi m’implanter. J’ai vu que des QG féministes [2] avaient lieu les mardis soir et j’y suis allée régulièrement. J’ai rencontré les personnes du 25 novembre qui m’ont proposé d’aller à l’AGF et ça s’est fait comme ça.
Le mouvement de la grève féministe s’inscrit dans un contexte international, comment est-il né ?
Salomé : Il a commencé vers 2016-2017 en Argentine et s’inscrivait dans une série de grandes révoltes féministes dans différents pays, dont la Pologne où le droit à l’avortement a été considérablement diminué il y a quelques années. Des luttes pour l’avortement ont aussi eu lieu en Amérique Latine, en entraînant de grands mouvements de rue pour les droits des femmes et minorités de genre. Il y avait une volonté de repolitiser la journée du 8 mars qui depuis plusieurs années s’est fait aspirer par le capitalisme pour devenir une journée de grand pinkwashing [3]. En France, une coordination féministe a regroupé différents collectifs pour organiser une grève féministe plus conséquente. L’idée était de se rencontrer, d’échanger des stratégies, de créer des contre-pouvoirs féministes en opposition aux organisations des droits des femmes institutionnelles qui sont transphobes et islamophobes, et qui n’agissent pas dans la rue. Le mot d’ordre de la grève féministe était une manière de repolitiser la lutte féministe en France.
Pourquoi la grève permet de repolitiser la journée du 8 mars ?
Salomé : L’action de blocage annonce clairement qu’on n’est pas là pour simplement discuter. La grève amène à un blocage du capitalisme, c’est une manière de retisser les liens entre féminisme et anticapitalisme.
Isabelle : Quand on rédige un appel à la grève on est obligé·es d’en formuler les motifs et ce sont des messages politiques. C’est autre chose que de se faire offrir une rose à la caisse du supermarché.
Tu peux nous parler de ces motifs ?
Isabelle : On a rédigé un long manifeste de deux bonnes pages bien tassées. Il y a vraiment une portée anti système patriarcal et anticapitaliste, le message est très clair. Pour les revendications de l’AGF de Dijon, on a fait un travail avec chaque personne de l’assemblée et on a collecté toutes les revendications. Il y a des choses très générales comme le fait de dégenrer la société ou d’autres très pratiques comme l’accès gratuit aux culottes de règles. Je trouve ça très bien que l’on navigue entre des questions de fond et des problèmes très concrèts.
C’est quoi concrètement faire la grève féministe ?
Clash : L’appel consistait à arrêter le travail salarié et productif – dans le sens classique de la grève qui vise à ne pas enrichir le capital – mais aussi le travail reproductif à la charge des femmes et des minorités de genre : le travail domestique, les charges mentales et émotionnelles, tout ce qui est lié au care et qui est invisible au sein de la cellule familiale et amicale.
C’est un processus qui s’est déroulé sur le temps long, comment avez-vous prévu un tel moment sur toute une année ?
Clash : Tout ne reposait pas sur cette journée. La repolitisation consistait aussi à ne pas tout ramener au 8 mars mais à construire un projet féministe à long terme.
Salomé : Il y avait un enjeu matériel d’organisation parce que les collectifs féministes n’ont pas de lieux propres. On est parti·es avec l’idée d’être hébergé·es dans différents lieux syndicaux, militants ou associatifs et de faire des réunions publiques régulières. Ce qui a fonctionné c’était d’avoir toutes les dates à l’avance pour bloquer les agendas. La recherche des lieux était un peu précaire mais ça marchait.
Isabelle : On avait la volonté de changer de lieu à chaque fois pour ne pas drainer les mêmes personnes. On n’a pas le même public au campus, à la bourse du travail ou à la Maison-phare.
Ça a fonctionné ?
Leo : Pas trop. Le projet était intéressant et a permis de faire des liens avec les structures accueillantes. Mais je me souviens être allée à la Maison-phare en imaginant faire venir toutes les personnes qui fréquentent ce lieu habituellement. Assez vite j’ai compris que ça n’allait pas être le cas, qu’il faudrait y passer du temps et créer du lien sur du long terme. C’était donc un peu idéalisé mais ça visibilisait l’AGF et ça a permis de créer des liens qui serviront à plus long terme.
Salomé : Il y avait 20-25 personnes en moyenne. Avec des gens qui tournaient donc ça recoupait plus de monde que ça. On n’avait pas envie d’être sur les lieux militants qu’on connaît bien comme les Tanneries et les Lentillères, même si ça aurait été assez confortable. On s’aperçoit qu’il y a des limites aux personnes qui viennent sur ces lieux en termes d’accessibilité et d’images renvoyées. Notamment pour les femmes et minorités de genre. Et de fait quand on allait à la bourse du travail, des gens de la CGT étaient là pour l’AGF (fallait bien nous ouvrir la porte), et de même pour les réunions chez Solidaires ou à la FSU.
Il y a eu d’autres évènements en dehors du 8 mars.
Isabelle : On est intervenu.es le 9 mars à la Maison-phare pour un temps qui s’appelle « Voisin-voisine » dont le thème était « L’égalité homme-femme ? ». Il y avait une trentaine de personne, c’était hyper intéressant. Notre angle était de faire émerger la parole sans être dans une posture descendante. C’était intéressant de voir les personnes du public dialoguer entre elles et confronter des idées qui n’étaient pas toujours en phase. Ça permettait vraiment de toucher des personnes qui ne se sentent pas a priori concernées mais qui, en discutant, se disent que cette question n’est peut-être pas si loin d’elles. Sinon, le 8 mars a été un peu noyé dans un mouvement social d’ampleur mais qui nous a permis de distribuer des centaines de tracts pendant les manifs.
Clash : Et de faire un lien politique évident et qui tombait sous le sens. La réforme des retraites soulève des questions féministes, ce qui était un bon point d’accroche pour des personnes qui ne pensaient pas participer. On est aussi allé·es à une rencontre dans une maison de quartier aux Grésilles qui s’appelle "L’essentiel.le". Deux animatrices organisent tous les quinze jours un temps de groupe en non mixité, mais qui n’en porte pas le nom, il s’agit d’une matinée de petit-déjeuner entre les femmes du quartier. On s’est présentées et on a lancé une discussion sur le féminisme, pour savoir aussi comment elles s’organisent de leur côté. C’était un moment d’échanges drôle et intéressant.
Leo : Dans l’AGF, il y avait plein de sous-groupes qui s’organisaient en autonomie. Dans le groupe "action en amont" on s’est beaucoup posé·es la question de notre accessibilité. On est féministe mais pour qui ? Quel féminisme on porte ? C’était trop chouette d’en discuter, on ne voulait pas arriver dans des endroits en étant "sachant.es", et* porter un féminisme affirmatif et parfois loin de certaines réalités. C’était des questions sur les manières de faire du lien, de parler aux gens, de ne pas être dans une posture explicative. Ça replaçait un peu les choses. Plein de gens vivent le féminisme dans leur quotidien et dans leur cœur et s’organisent sans se percevoir comme féministes. On s’est beaucoup demandé comment faire. Mon quotidien est très loin du quotidien d’autres personnes, j’arrive à déconstruire les normes hétérosexuelles avec la répartition des charges mentales, j’ai eu la chance de le faire et de le visibiliser dans ma vie mais on ne peut pas arriver et dire ça à des personnes qui sont dans des couples hétéro, qui vivent au quotidien des oppressions de genre et qui n’ont jamais eu la possibilité matérielle de se poser la question. On ne peut pas arriver en leur disant : « C’est ça que tu vis, c’est ça que tu subis. » Je trouvais ça trop intéressant de se remettre en question sur ce qu’on porte, comment on le porte et comment on le rend accessible. Ça m’a fait beaucoup avancé.
Salomé : Un des trucs super importants qui ont été organisés c’est la caisse de grève féministe, en autonomie totale. En organisant un évènement aux Tanneries pour remplir la caisse un mois avant, le 11 février. L’évènement avait pour but de nous mélanger et de déplacer des choses, y compris en terme de programmation musicale et de façon de concevoir la soirée. On avait tout un programme d’après-midi & de rencontres, qu’on a dû annuler pour participer à la manifestation contre la réforme des retraites, mais on a gardé le programme du soir. Ça a donné une soirée très joyeuse et différente de ce qu’on voyait d’habitude, qui a donné beaucoup d’énergie et pas mal d’argent afin de lever l’obstacle financier de la grève. Il y a aussi eu une soirée organisée la veille de la grève, sans mec cis hétéro. Même si l’orga de la grève féministe est mixte, on avait envie d’un moment privilégié de sociabilité forte entre les personnes sexisées. C’était très chouette.
L’AGF a rassemblé des personnes venant d’horizons très différents. Qu’est-ce que ça a créé comme défi ?
Isabelle : À titre personnel, j’ai été très heureuse de cette expérience et j’ai envie de continuer l’aventure. J’ai énormément appris de ce collectif, qui est capable de s’organiser sur un plan matériel de manière impressionnante. Et j’ai trouvé dans ces assemblées une grande capacité à s’écouter et à se respecter. Des prises de paroles courtes et efficaces, personne ne s’écoute parler pendant 20 minutes. Il y a des différences de points de vue sur certains sujets mais tout s’est fait en bonne intelligence. On sait qu’il y a des divergences, on s’en occupera un jour peut-être mais il ne faut pas que ça nous empêche d’avancer. C’est vraiment de l’intelligence collective. Je fais partie des « dinosaures » du groupe et j’ai eu un grand plaisir à ce mélange de générations, j’adore être avec des personnes plus jeunes parce que je les trouve très ouvertes. Je n’ai pas du tout un passé de militante ou de féministe, c’est très récent pour moi et je trouve que j’ai été accueillie comme je suis, avec cette expérience récente. Je le dis avec émotion parce que ça a été une très très belle expérience. Et du coup j’ai envie que ça continue.
Leo : Pour moi c’était pas du tout évident, ça m’a fait très peur et ça m’a mise dans une zone inconfortable, notamment de m’organiser avec des syndicats qui personnellement m’impressionnent beaucoup. Ce sont des personnes qui s’organisent beaucoup dans le monde du travail mais qui n’ont pas forcément de vision sur le travail invisibilisé et les discriminations. Politiquement, ça fritait un peu sur la question du travail du sexe et sur la mixité choisie. C’est ça s’organiser de façon unitaire – un mot qui me fait un peu peur – ça demande de faire des compromis, de se mettre d’accord, d’accepter nos désaccords aussi. Ça demande de lâcher un côté radical. Pour moi c’était un test, c’était pas évident. On s’est dit qu’on avait envie de s’organiser ensemble, qu’on voudrait avoir certaines conversations sur le long terme, mais que là on était trop pris·es par l’orga concrête du 8 mars. Construire de la confiance en organisant quelque chose ensemble ça permet aussi d’aborder ensuite des sujets plus compliqués sans se crisper. Tout n’est pas noir ou blanc, on peut discuter des choses. Sur des thématiques comme le travail du sexe j’ai un côté très radical, ça me va pas du tout qu’on se dise abolo [4] et qu’on réduise tout à la traite des femmes. Pour moi c’était difficile de m’organiser avec des personnes qui n’ont pas les mêmes idées radicales que moi sur ce point. Mais j’ai appris plein de choses, notamment à propos des organisations syndicales. L’AGF, c’est un espèce de rassemblement de gens différents qui avaient tou·tes la même envie et c’était assez incroyable. Et même rencontrer des gens d’autres générations comme Isabelle c’était trop chouette parce qu’elle a un autre vécu et une autre vision des choses. Ça apprend tellement de chose de ne pas rester dans un entre-soi. Ce n’est pas confortable, ça fait peur mais ça donne tellement de chose.
Clash : Moi quand je suis arrivée, tous les groupes n’étaient pas clairement identifiés, donc j’ai commencé sans savoir ces différences d’opinion. Pour moi l’AGF était un groupe féministe radical intersectionnel. Ma base politique c’est de ne pas faire de compromis, je ne traîne pas avec des abolos. C’est quand il y a eu un texte écrit par des collectifs de Besançon de TDS [5], queer et trans qui boycottaient le 8 mars que je me suis demandée si ça nous concernait. C’est là que j’ai compris que l’AGF regroupait des personnes de différentes tendances et de différentes opinions. J’ai été surprise et en même temps c’était clair pour moi que les slogans et les chansons allaient parler des TDS, des queers et des trans et que du coup c’était pas un enjeu sur le moment mais peut-être des discussions à avoir sur le long terme. Ce qui est drôle c’est que si j’avais su ça dès le début, je pense que je serais partie. C’est cool de pas l’avoir su parce que j’ai adoré m’organiser avec vous et aussi avec ces personnes. C’était un moment très enrichissant. De base, par rapport à une position établie, je ne l’aurais pas fait. Ça fait quitter un entre-soi militant habituel.
Salomé : La mixité choisie ne met pas très à l’aise certaines structures mais le cortège en mixité choisie n’a posé aucun problème. Pour le travail du sexe, personnellement j’ai accepté de faire ce travail unitaire parce qu’on ne pourra pas demander aux groupe de TDS qui se créeront d’aller au carton avec les syndicats et de se faire rejeter. C’est aux allié·es non-TDS de faire ce travail maintenant, de créer la perméabilité possible et plus favorable. Si à Dijon on avait un 8 mars des oublié·es, bien sur que moi j’irai avec les TDS. Mais en attendant comment on fait bouger les syndicats ? Il y a déjà eu du travail fait en 2022, avec la prise de parole de Putain dans l’âme [6] pendant la manif du 8 mars, mais maintenant il faut aller plus loin.
Clash : C’est un travail sous-marin.
Salomé : Ce n’est pas si sous-marin, rien n’est caché, ils savent très bien qu’on essaie de les rendre féministes. Et plus globalement, j’ai trouvé ça ouf de faire ces AG de la grève, c’était plus facile de discuter avec tout le monde, syndicats, associations, différentes générations,... Ça a amené une compréhension politique de beaucoup de gens qui ne s’étaient jamais organisé·es de façon militante. Iels se sont embarqué·es dans un navire qui flottait déjà vers un objectif. Je suis très contente qu’on ait réussi à garder ça et aussi une forme de joie que nous avons dans nos espaces féministes en mixité choisie. Moi c’est pas les lignes idéologiques qui m’ont posé le plus de problème, c’est plutôt les mélanges de cultures d’organisation. La joie, la créativité, notre tornade habituelle… Face à l’organisation syndicale et associative avec une démocratie interne très ficelée en conseils d’administration, en comités exécutifs,... Comment on change leur manière d’organiser des manifs pour ne pas se retrouver dans une manif syndicale mais sur quelque chose d’hybride ? J’avais peur qu’on n’arrive pas à faire ça.
Clash : Un mec cis délégué de la CGT nous expliquait comment se positionner en manif et affirmait qu’il fallait de la discipline militante. Ça a fait rire beaucoup d’entre nous étant donné nos pratiques habituelles de manif... C’était une confrontation assez joyeuse de différentes pratiques.
Salomé : Aujourd’hui on voit déjà les traces laissées par l’AGF dans le mouvement des retraites, on se retrouve en manif avec les femmes de la FSU, de la CGT et de Attac qui font les chorégraphies des Rosies. On n’a pas les mêmes stratégies, elles sont dans leurs cortèges syndicaux, nous on est ailleurs ou en cortège de tête, mais quand on se croise on a une base commune, un chant, une danse, et on se sourit immédiatement.
Clash : Et les liens concernent aussi les autres syndicats. À Dijon je suis hyper impressionnée par ça. Je ne viens pas de là et j’ai l’habitude de groupes très segmentés qui ne se mélangent jamais. Là j’adore voir ce truc hyper poreux, c’est super agréable que les liens se fassent de cette façon. C’est très accueillant et ça crée une réussite politique et une efficacité dans la rue.
Quel est le moment que vous allez retenir de cette journée du 8 mars ?
Leo : La pluie !!
Clash : On a été solides ! Même sous les trombes d’eau, on a tenu !
Leo : Ça crée de la fierté de tenir une manifestation festive et déterminée alors qu’il pleut, qu’il fait froid, que les prises de parole – aussi extraordinaires soient-elles – sont longues. C’était pas rien.
Clash : Je retiens une forme de puissance collective, on se soutenait pour continuer et pour garder une énergie. Je me rappelle de ce moment post manif à la bourse de travail, avec les yeux qui nous donnaient l’air de sortir de la piscine, mais qui restaient joyeux. L’investissement et la pression qui retombent.
Leo : Oui et les liens. Les liens que j’ai créés avec des personnes de certains syndicats sont super précieux, des liens qu’on dit « humains » mais qui sont politiques. On crée des liens entre des gens qui s’organisent sur des bases communes et ça me rend très heureuse.
Clash : Et que ce soit le féminisme qui crée des liens entre des instances politiques qui ne sont pas nécessairement féministes à la base, c’est incroyable.
Salomé : Moi je retiens la place Bareuzai, quand on a pris la décision de raccourcir le parcours, et que même après les trombes d’eaux, les prises de paroles, tout le restant de la manif (vraiment tout le monde) s’est mise à danser la même chorégraphie sous la pluie. La fierté c’est d’avoir tenu la puissance féministe jusque-là.
Et l’année prochaine... ?
Leo : Rebelote !
Salomé : Avec une reprise de réunions assez rapide, avant la rentrée je pense. On a envie d’aller rencontrer d’autres lieux, de redonner plus de travail à ce groupe "action en amont" et d’aborder aussi des sujets plus compliqués entre nous maintenant qu’il y a la confiance et la sensation de victoire de cette année.
Clash : Et les cortèges féministes continuent dans le mouvement des retraites !
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