Le 17 décembre, rendez-vous dans deux espaces en lutte contre la bétonisation.


Jardins de l’Engrenage

Dans la suite des rendez-vous du 17,
contre l’intoxication du monde,
colorons l’existant au lieu de bétonner le vivant !

Ce 17 décembre nous voulons porter notre attention sur 2 espaces autogérés, en lutte contre l’urbanisation galopante et l’artificialisation des sols à Dijon :

  • au 63 avenue de Langres, les jardins de l’Engrenage, un ensemble de potagers collectifs ou individuels, ainsi qu’une maisonnette, se battent contre leur bétonisation. Ils fêteront ce jour leurs 6 mois d’occupation. Ils sont malheureusement expulsables, et la maison devrait passer devant le tribunal le vendredi 18 décembre.
  • au 7 rue de Mirande, un parc de 4000m2 sort de la privatisation et une maison est occupée pour lutter contre leur transformation en immeuble, dans un quartier où la nature est quasiment absente !

Ces espaces se posent en barrière à la marche écocide et oppressive du monde et ils ont besoin de soutien. Une manière de leur en apporter est d’y flâner, s’y organiser, y apporter joie, présence, et matériel !

De 10h à 17h une grande fresque murale attend ta participation pour voir le jour au 7 rue de Mirande. Il y aura des frites pour le midi.

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La suite de la journée se déroulera aux jardins de l’Engrenage ou dans leurs alentours avec un programme surprise.

Crions-le sur tous les toits, écrivons-le sur tous les murs : Contre l’intoxication du monde, colorons l’existant au lieu de bétonner le vivant !

agir17.noblogs.org /// 17juindijon@riseup.net

Invitation jeudi 17 au 7 rue Mirande pour colorer l’existant

Ce dimanche 13/12, le 7 rue Mirande à ouvert ses portes au public pour la première fois permettant ainsi aux occupant.es et aux voisin.es de se rencontrer. La journée s’est déroulée dans une ambiance conviviale et chaleureuse.
Le mobilier d’extérieur avait déjà bien fleuri au pied des arbres accueillant ainsi les promeneur.euses pour s’asseoir et papoter, et les arbres étaient ravi·es de se faire tant de nouveaux et nouvelles camarades, prenant tantôt le rôle de terrains d’escalade, tantôt de cache-cache. Sur la place principale, où les plus ancien.nes voisin.es avaient pu voir par le passé se garer des chars militaires, se tenait le marché, avec crêpes, légumes locaux et plantes médicinales proposés à prix libre. Alors que quelques notes d’accordéon se faisaient entendre, se tenaient également divers autres petits îlots d’activité où les enfants pouvaient se faire maquiller, où l’on pouvait profiter d’une pizza du collectif autogéré le Foufournil ou encore déguster les boissons fermentées de la maison.
Cette réunion en plein air a surtout permis d’initier collectivement la réflexion sur ce qui pourrait se dérouler dans ce parc, de s’organiser ensemble et de commencer ainsi à se réapproprier ce bout de communs.
Afin de permettre aux gens de se projeter ensemble, deux panneaux étaient affichés à l’entrée, invitant les riverain.es à partager les activités qu’ielles voudraient y mettre en place, et à choisir un nom
pour le lieu. Les propositions étaient aussi diverses et variées qu’un atelier de sérigraphie, des soirées tricot, un acro-branche, une cantine solidaire, etc. Les habitant.e.s du quartier ne manquaient pas de choses à dire et à proposer !
On a pu compter la présence d’environ 200 personnes au cours de la journée, témoignant d’un réel soucis des riverain.e.s pour les enjeux écologiques et urbains, mais également de l’urgence pour elleux à bloquer la construction d’un énième triste bloc bétonné détruisant un des derniers vestiges de verdure du quartier, ainsi livré en pâture à la spéculation. Du même coup, la présence renforcée des habitant.e.s du quartier témoigne du rôle fondamentalement nécessaire d’un tel lieu participatif et de sa dimension sociale indéniable, d’autant plus importante dans le contexte actuel d’isolement et d’éloignement entre les personnes dû aux mesures gouvernementales contre le covid19.

Pour rappel, cette villa faisait partie d’un ensemble de bâtiments de fonction liés à la Base Aérienne 102 avant d’être revendu à la gestion domaniale de l’état, et est depuis décembre 2019 sous compromis de vente avec le promoteur immobilier Kaufman & Broad, déjà garant de différents grands projet de bétonisation à Dijon. Alors même que cet espace se situe dans un quartier dépouillé de verdure, la mairie est restée sourde à la demande de rachat des habitant.es pour en faire un parc public pour tous.tes. Depuis peu cette maison, menacée de démolition, est occupée par un collectif hétéroclite de dijonnais.es de divers horizons et bien décidé à rendre cet espace autogéré par celleux
qui souhaiteraient s’y rapporter.
L’occupation de la maison éclot dans un contexte général d’urbanisation et d’artificialisation sans frein des sols privatisés à Dijon. Cette dynamique est notamment encouragée par la prime à la densification et au renouvellement urbain du gouvernement, et ce alors même que la crise écologique et sanitaire nous rappelle que l’heure n’est pas à la destruction/construction à tout va, ni à la densification des zones urbaines. En réponse à cette situation, la démarche des occupant.es s’inscrit dans un mouvement plus large de réappropriation des terres par leurs habitant.es et de lutte contre l’implantation de projets démesurés et absurdes. Historiquement, plusieurs projets on ainsi vu naître des oppositions fortes à Dijon, qu’il s’agisse d’associations ou d’occupations.

Dès Jeudi, le 7 rue Mirande accueille un nouvel événement pour le 17 décembre contre la réintoxication des terres : « Colorons l’existant !
Au lieu de bétonner le Vivant ! ». Une grande fresque murale sera peinte dans l’enceinte du parc et les riverain.es et habitant.es du quartier pourrons peindre des briques de couleur dans la rue.
L’événement se tiendra de 10h à 17h.
La suite de la soirée se déroulera aux jardins de l’engrenage.



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