samedi 20 mars à Mâcon
La proposition de loi dite de Sécurité globale représente une atteinte gravissime à l’État de droit et aux libertés fondamentales.
On évoque surtout l’article 24 qui cherche à dissuader tout citoyen de filmer l’action de la police, ce qui entraverait la liberté d’informer et d’être informé et invisibiliserait davantage les violences policières.
Cependant c’est l’ensemble de la loi qui élargit de manière indiscriminée les pouvoirs de surveillance de la police, en généralisant l’usage des drones et de caméras-piétons, dispositifs pouvant être reliés à des logiciels de reconnaissance faciale qui annihilent toute notion de vie privée dans l’espace public.
Ce texte, avec le projet de loi « Confortant les principes de la République », les décrets élargissant le fichage politique ou les récentes attaques contre les libertés académiques, est le symbole d’une évolution d’un État de droit vers un État de police, dans lequel le citoyen est considéré comme une menace. Enfin, le Schéma national de maintien de l’ordre (SNMO) du 16 septembre, dont la coordination demande sa suppression, assimile les journalistes à des manifestants.
Tout ces textes liberticides nous promettent plus de sécurité au prix du rétrécissement sévère de nos libertés. C’est la raison de la colère citoyenne qui s’exprime dans la rue depuis le 8 novembre. En parallèle les alertes de la Défenseure des droits, de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), de cinq rapporteurs spéciaux des Nations Unies ou encore de la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, n’ont toujours pas fait reculerle gouvernement. L’Assemblée nationale a voté la proposition de loi « Sécurité globale » et fait glisser la France vers une société de la surveillance généralisée en toute connaissance de cause.
La société civile toute entière doit prendre conscience que le jour d’après que nous espérions tous plus solidaire ne doit pas ressembler au cauchemar si bien décrit dans le roman d’Orwell 1984. C’est pourquoi il faut maintenir la pression dans la rue et sur les réseaux sociaux. Il faut obtenir le retrait de ces textes.
Dans l’immédiat la coordination mâconnaise Stop Sécurité Globale vous invite à rejoindre le rassemblement silencieux ce samedi 20 mars de 14h 30 à 16 h Place St Pierre à Mâcon. Venez avec des lunettes noires, des pancartes accrochées au cou (il y a des propositions sur http://local.attac.org/macon/).
Les organisations participant à la Coordination Mâconnaise #StopLoiSécuritéGlobale :
AMI 71, ATTAC, AIAPEC, Justice et vérité pour Jérôme Laronze, GRS, PCF, LFI, EELV, Ensemble 71, FSU, LDH, la Confédération Paysanne 71,MAN 71, PS, Refondation 71, les Gilets Jaunes, la Libre-pensée 71, Solidaires 71 et Mâcon citoyens
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