Cette politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales frappent en premier lieu les habitantes, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale qui sont autant de financements qui manquent aux services publics, réforme injuste de l’assurance chômage, restrictions d’accès aux prestations sociales.
Cette politique régressive fait le lit de l’extrême- droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique. Elle est mise en oeuvre par une répression encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l’Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l’immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.
Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.
La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.
Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d’autres blessé.es, victimes des violences policières.
Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.
Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :
✓ l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
✓ une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
✓ le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
✓ la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
✓ un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.
Nous demandons également que toute la lumière soit faite sur la mort par noyade dans des conditions très obscures du jeune Check Camara en juillet dernier à Dijon.
Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !
UNIES CQNTRE LES VIOLENCES POLICIERES, LE RACISME SYSTEMIQUE ET POUR LES LIBERTES PUBLIQUES
Signataires Côte d’Or
Organisations syndicales : Aube, CGT 21, FSU 21, Solidaires 21, UNEF
Associations/collectifs : Assemblée Populaire 21, ATTAC 21, Collectif 25 novembre, Extinction Rébellion Dijon, Les Amis de la Terre Côte d’Or, Libre Pensée 21, Mouvement de la paix, MRAP
Partis politiques : Ensemble ! 21, LFI 21, NPA 21, PO ! Dijon
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