Samedi 1er juin est la mobilisation européenne contre l’Europe Forteresse et les CRA et on espère être nombreux.ses, au stand place Darcy de 14 à 17h, organisé par le collectif AntiCRA de Dijon qui s’est monté à la suite du projet de construction d’un CRA à Dijon-Longvic.
Au programme : fanfare, prises de paroles, quizz sur les politiques migratoires et exposition avec des témoignages de personnes emprisonnées.
Rejoignez-nous pour empêcher le projet de construction du CRA de Dijon !
C’est un temps pour informer et s’informer, se retrouver, partager notre colère et nos idées. Nous nous allions à la Marche des fiertés dont Darcy et le stand antriCRA seront une étape : faisons converger nos luttes !
Le matin (du samedi 1er juin, à 10h), on se retrouve pour tracter au marché des Halles (rendez-vous entre la rue musette et la rue François rude)
Plus d’informations sur les CRAs et le projet de construction à Dijon :
Les Centres de Rétention Administrative (CRA) sont des prisons qui ne disent pas leur nom, où l’État enferme des personnes qui n’ont commis ni crimes ni délits et qui sont privées de liberté uniquement pour raisons administratives, soit pour défaut de titre de séjour en attendant leur expulsion du territoire. La loi Darmanin [2] implique le projet de construction d’une dizaine de nouveaux CRA, en plus des 26 existants en France, dont un de 140 places prévu sur le site de l’aéroport de Dijon-Longvic, pour un budget prévisionnel de 30,3 millions d’euros d’argent public.
Les CRA entrainent des enfermements arbitraires de personnes étrangères qui risquent l’expulsion et qui peuvent être étendus à certain.e.s demandeur·se·s d’asile depuis la loi Darmanin. C’est une criminalisation de personnes sans-papiers, avec des multiples traumatismes pour la plupart, qui fuient la guerre, la répression, la persécution, la misère et les conséquences du dérèglement climatique. Pourtant environ 30 % de ces personnes enfermées seront finalement libérées par la justice après ce traitement humiliant + 30% qui sont finalement inexpulsables [3]. C’est une manière pour l’Etat de s’acharner sur les personnes immigrées, de les dissuader de rester ou de venir. La liberté de circulation et d’installation devrait pourtant être un droit fondamental pour tous·tes sans passage en prison.
Les CRA sont construits à l’abri des regards, rendant invisibles les personnes enfermées et leurs conditions de rétention, qui selon les témoignages sont inhumaines [4]. Depuis 2012, ce sont plus de 35.000 enfants qui ont été enfermés en centre de rétention [5], malgré les 11 condamnations de la Cour Européenne des Droits de l’Homme à l’égard de la France et au mépris des traumatismes de l’enfermement sur les enfants.
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