On fabrique, on vend, on se paie : Charles Piaget revient sur la grève des Lip


Doubs

Récit de Charles Piaget, porte-parole des Lip, sur la grève de 1973 et les formes inédites de lutte qu’elle initia : intersyndicales, commissions salariales, actions décidées en assemblées générales, autogestion et illégalisme.

En trois mots

Lip 1973 : Refusant les licenciements, les salarié·es occupent l’entreprise et décident de reprendre la production des montres, de les vendre, et de se payer. Une expérience qui a soulevé l’enthousiasme populaire. Un exemple d’actualité ?

Une nouvelle collection : « Coup pour coup »

Cette collection entend porter des coups vifs et rapides, d’où notre choix d’un petit format.
Le format est carré, comme les idées qui s’y expriment.
En moins de 100 pages tout sera dit, comme un pavé dans la mare. L’auteur·trice sera contraint·e à la concision, à aller à l’essentiel.
Une collection qui affiche la couleur : affronter radicalement les questions majeures qui agitent les mouvements d’émancipation.
« Coup pour coup » se veut amorces et munitions.

Le livre

« On fabrique, on vend, on se paye », voilà ce qui s’affichait au fronton de l’usine Lip (Besançon) en 1973. Les images feront le tout du monde.
Lip, c’est d’abord l’histoire d’une horlogerie renommée mondialement, de tradition et d’excellence à Besançon, qu’une multinationale rachète pour la marque, avec l’intention de licencier des centaines d’hommes et de femmes qui y travaillent.
Charles Piaget, porte-parole des Lip, se fait le témoin et la mémoire de cette grève qui marqua l’actualité politique et sociale de la France des « années 68 ».
Il explore les formes, alors inédites, de la lutte : une intersyndicale, des commissions impliquant l’ensemble des salarié·es, des assemblées générales qui décident des actions et qui désignent et contrôlent les porte-parole, l’autogestion.
Et surtout, il nous rappelle que les Lip vont aller au-delà de ce qui était imaginable en franchissant la ligne jaune de la légalité et du droit de propriété en se saisissant des stocks de montres pour en faire leur « trésor de guerre ». Pis, ils iront jusqu’à remettre l’usine en route pour fabriquer des montres, pour les vendre, et pour se verser un salaire.
Enfin, Charles Piaget nous raconte les suites de la grève de dix mois, l’engagement de réembauche de tout le personnel, les six années de rebondissements, d’avancées et d’obstacles, avec la création de coopératives.
Photographies et documents donnent à ce « Coup pour coup » le choc des images.
À près d’un demi-siècle de distance, c’est une histoire très proche de l’actualité de la crise sanitaire et sociale dans laquelle nous sommes, avec ses fermetures d’entreprises, ses licenciements et toujours les abus de pouvoir des multinationales.

L’auteur

Charles Piaget, né en 1926, ouvrier puis technicien et contremaître, syndicaliste CFDT, membre du PSU, est toujours actif à Besançon.

Éditions Syllepse
Mois de sortie : mai 2021
Collection : Coup pour coup
ISBN : 978-2-84950-929-6
Prix : 5 €
Format : 150 x 150
Nombre de pages : 80



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