Propriété de l’Etat, la « Maison du Colonel » et son parc arboré de 4 000 m² situés 7 rue de Mirande, sont inoccupés depuis 2016 avec la fermeture de la base aérienne dont le commandant habitait cette belle maison.
L’occupation du site en décembre 2020 par un groupe de dijonnais.es, doublée d’importants surcoûts de construction liés au passage du Suzon [1] sous le terrain, ont fait échouer sa vente pour 4,55 millions d’€ au promoteur immobilier Kaufman&Broad qui projetait d’y construire 106 logements en détruisant au passage une grande partie du parc.
Alors que l’Etat envisage de relancer un « appel d’offres à la concurrence » auprès des promoteurs, nous sommes toujours déterminés à soustraire à la bétonisation ce dernier espace naturel du quartier, pour qu’enfin les dijonnais.es puissent en profiter.
Comme nous le montrons sur cette infographie, la création d’un parc public est d’autant plus vitale et urgente, que la modification en cours du PLUi-HD (plan local d’urbanisme) de Dijon Métropole, qui sera soumise à enquête publique dans quelques semaines, aggrave nettement la future bétonisation du quartier en y programmant 240 logements de plus que dans le PLUi-HD actuel. Ces logements en plus sont répartis sur les sites de projet Terrot et Voltaire-DREAL (voir la note explicative de Dijon Métropole [2]). Ainsi 1 406 nouveaux logements construits en 15 ans, feront exploser la densité de population du quartier et renforceront nettement l’effet d’îlot de chaleur déjà intense [3] sur ce quartier qui ne compte aucun parc ni jardin public.
Mais comme cela a été révélé en mars dernier par des lanceuses d’alerte, avant de lancer l’appel d’offres initial auprès des promoteurs en mars 2019, le Préfet avait proposé de céder la Maison du Colonel à la ville de Dijon pour 2 millions d’€ (sa valeur estimée par le service des Domaines) permettant ainsi la création d’un nouveau parc urbain. Le Maire a renoncé à cette offre et a déclaré à la presse qu’il l’achèterait bien à l’euro symbolique... ce n’est bien sûr pas très sérieux, mais le Préfet peut sans doute faire un petit effort !?
A l’heure où François Rebsamen, avec son annonce d’un prochain « grand parc urbain », semble commencer à comprendre qu’il faut plus d’espaces verts en ville, nous l’appelons à négocier avec le Préfet l’acquisition de cette propriété par la ville, pour y aménager un parc public avant l’été prochain et ses promesses de températures caniculaires.
La destruction de cet espace naturel au profit d’un nouveau programme immobilier, serait une catastrophe pour le bien-être et la santé des habitant.es et futurs habitant.es du quartier, et relèverait d’un déni absolu de l’intérêt général autant que d’une folie écocidaire, de la part des autorités. Les habitant.es ne l’accepteront pas.
Collectif pour la sauvegarde du parc Baudin-Mirande
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