Dijonnaises engagées, nous avons suivi les actions récentes d’un collectif d’habitant.es en lutte pour protéger le parc de la « maison du colonel » situé rue de Mirande. Il demande notamment au Maire de Dijon d’acheter ce bien à l’État, pour créer un espace vert dont les habitants du quartier ont tant besoin.
Le 17 décembre au Conseil de Dijon Métropole, François Rebsamen a fait mine de solliciter l’avis des élus sur l’opportunité d’acquérir ce bien immobilier pour la ville, en répétant à plusieurs reprises que l’État en demandait 4,5 millions, soulignant que c’était trop cher pour la collectivité.
En réalité comme l’a expliqué le collectif d’habitants, ce montant correspond au prix conclu entre l’État et un promoteur immobilier, inscrit dans une promesse de vente, à laquelle le promoteur a finalement
renoncé le 31 décembre 2020. Très élevé par rapport au niveau du marché foncier local, ce prix résultait de la mise en concurrence entre promoteur par la procédure « d’appel d’offres à la concurrence » organisée par l’État.
Nos fonctions dans des institutions locales nous ont permis d’accéder à la « Déclaration d’intention d’aliéner », document officiel par lequel l’État a demandé à la Ville, fin 2018, si elle souhaitait exercer son « droit de priorité » pour acquérir la Maison du Colonel, avant qu’elle soit proposée aux promoteurs par appel d’offres.
Dans ce document, l’État propose de céder le bien à la ville pour un prix un peu inférieur à 2 millions d’euros, donc sans aucun rapport avec le montant de 4,5 millions asséné par le Maire. Bien sûr Rebsamen ne peut pas ignorer ce prix inscrit dans la déclaration d’intention d’aliéner, puisqu’il a
lui-même renoncé le 23 janvier 2019 à exercer le droit de priorité de la ville, en réponse à cette DIA. Face à l’attitude grave et déplorable du maire de Dijon qui a menti délibérément aux élus de la Métropole, nous avons décidé de rendre publique cette information pour éclairer les dijonnais.es.
Le Maire répondra probablement que 2 millions ou 4,5 millions c’est pareil, pour lui qui n’est pas disposé à dépenser plus d’1 euro pour acquérir ce parc, comme il l’a déclaré au Bien Public le 31 janvier 2021 : « Si l’État veut nous le céder pour l’euro symbolique, on verra ce qu’on peut en faire ».
Les Dijonnais.es apprécieront les efforts que leur maire est prêt à faire pour créer un espace vert dans un centre-ville qui en manque tant.
Dijonnaises anonymes
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