Procès des malfaiteurs de Bure : Récit de la troisième (et dernière) journée



Rapide retour sur la troisième journée du procès de l’« association de malfaiteurs » de Bure qui se tenait ce jeudi 3 juin à Bar-le-Duc.

Ce matin, l’audience reprenait avec les réquisitions du procureur de la république. Réquisitoire express, expédié en à peine 45 minutes, dont une bonne partie passée par le proc à se défendre de vouloir faire un procès politique ou d’être « le bras armé de l’Andra ». Mais surtout, un réquisitoire vide, à l’image du dossier sur lequel il prétend s’appuyer pour énoncer les peines qu’il demande :

  • Pour trois personnes accusées de complicité de détention d’engins incendiaires en bande organisée et d’association de malfaiteurs, 18 mois de prison avec sursis, ainsi que 5 ans d’interdiction de détenir une arme.
  • Pour deux personnes accusées de détention d’engins incendiaires en bande organisée, 12 mois de prison avec sursis, ainsi que 5 ans d’interdiction de détenir une arme.
  • Pour une personne accusée de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique (sans ITT), 10 mois de prison avec sursis.
  • Pour une personne accusée de détention d’engins incendiaires en bande organisée, mais dont le casier judiciaire servira surtout de prétexte au proc pour charger l’addition, 12 mois de prison ferme.

Le reste de la journée sera consacré aux plaidoiries des avocat·es de la défense, qui y passeront pas moins de 5 heures. C’est qu’il y en a, des choses à dire sur la construction délirante de cette instruction, qualifiée à juste titre d’« expédition de pêche » par Alexandre Faro.

Dehors, la kermesse bat son plein, et de belles averses rafraîchissantes ne freinent pas l’enthousiasme des personnes qui dansent sur la place, ni la faim de celles qui font patiemment la queue pour des frites bien méritées après ces trombes d’eau !

En fin de matinée, une banderole est déployée devant le tribunal en soutien à La Borie, squat historique des Cévennes expulsé la veille.

L’après-midi est aussi marquée par le « pot de départ de David Mazoyer », ancien directeur du centre de Meuse/Haute-Marne de l’Andra. Entre deux canapés et un verre d’eau pétillante, les témoignages d’ancien·nes collègues se succèdent, dont celui, terriblement touchant et émouvant, d’Emmanuel Hance, homme de main de Mazoyer, adepte des basses besognes et de l’intimidation physique et violente envers les opposant·es au projet Cigéo. Enfin, le pot s’achève en musique avec le tube « Mazoyer, délivré », repris en chœur et résonnant dans toute la place Saint-Pierre de Bar-le-Duc.

Enfin, un peu après 17 h, l’audience s’achève et les prévenu·es sortent enfin de ces trois jours de procès. Le délibéré sera rendu le 21 septembre prochain…

Plus d’infos et plus de détails sur cette journée à retrouver sur le fil info du site Nous sommes tous des malfaiteurs.



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