L’histoire de pompiers-pyromanes
Propriété du Crédit Mutuel, « l’Est républicain » a été plusieurs fois condamné, notamment pour diffamation ou atteinte à la vie privée, et reste régulièrement conspué dans la rue, accusé de reprendre avec une certaine excellence le journalisme de Préfecture. Les événements survenus le 6 novembre dernier à Belfort viennent rappeler la détestation que ce média suscite auprès d’une part croissante de l’opinion, les « victimes » ne réagissant comme souvent que par des procédures déclenchées auprès de leurs meilleurs partenaires des tribunaux et avec une indécente victimisation.
Pour ceux qui ont toujours passé sous silence les violences exercées à l’encontre de la presse indépendante et des mouvements sociaux, la situation a le mérite d’être cocasse voir savoureuse. Afin d’assurer sa défense, la Rédaction a recours à des avocats… c’est aussi le cas lorsqu’elle est attaquée, le plus souvent par des particuliers qui s’estiment lésés par des publications discutables. Parmi eux le pénaliste Randall Schwerdorffer, particulièrement actif en Franche-Comté. Sa mission consiste dès lors à mettre en pièce ces voix dissidentes, en se focalisant sur la moindre erreur de forme.
Les bons comptes font les bons amis
David contre Goliath, c’est ainsi que fonctionnent les multinationales. Mais pour ces reporters subventionnés qui se voient comme la crème du métier, l’obscénité ne s’arrête pas là. Car Randall Schwerdorffer est surtout devenu une source d’inspiration très prolifique pour l’Est républicain. Publication d’un livre sur l’affaire Daval le 13 octobre [1] [2] [3] [4], constitution de partie civile dans l’affaire Narumi le 12 novembre [5] [6], annonce et compte-rendu de dédicaces [7] [8]… en ne remontant que sur un petit mois, l’exposition déjà large et bienveillante tourne à la complète overdose.
Mais sur les flots d’interviews convenues et estampillées exclusives, à aucun moment l’Est républicain n’indiquera quels sont ses liens et ententes avec l’ancien candidat LREM à la Mairie… ni si cette singulière opération marketing s’inscrit donc comme une quelconque contrepartie. Ou encore si cette connivence s’accompagne aussi de « confidences », cette figure se relevant d’ailleurs d’une relaxe pour « violation du secret professionnel. » La déontologie reste après tout une notion propre à chacun, ainsi que le restitue la tambouille bien huilée de ce petit monde médiatico-judiciaire.
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