À la suite du rassemblement devant la préfecture pour la liberté d’informer et de manifester du mardi 24 novembre, les organisations signataires tiennent à dénoncer le comportement violent des forces de l’ordre.
En effet, après le rassemblement, les participant.e.s n’avaient pas d’autres solutions que de remonter vers la place de la République. Certain.e.s participant.e.s sont parti.e.s sur le boulevard de la Trémouille et alors qu’aucune violence ni dégradation n’avaient été commises, la police a très vite utilisé des grenades lacrymogènes. Des personnes qui remontaient pacifiquement le boulevard ont été blessées à la tête par des projectiles évoquant des palets de grenades lacrymogènes. Une des victimes affirme qu’elle a reçu un coup sur la tête qui l’a faite tomber et a provoqué une plaie au moment où elle venait de voir une fusée rouge de sommation.
Une fois de plus, alors qu’il n’y avait aucun débordement sérieux, la police a réprimé violemment un début de manifestation, juste après les sommations sans laisser le temps aux personnes présentes de se disperser. On est bien loin du cadre légal de l’emploi de la force par la police :
« L’emploi de la force par les représentants de la force publique n’est possible que si les circonstances le rendent absolument nécessaire au maintien de l’ordre public La force déployée doit être proportionnée au trouble à faire cesser et son emploi doit prendre fin lorsque celui-ci a cessé. »
La police a procédé de plus à 17 interpellations avec 24 heures de garde-à-vue pour "participation à un attroupement" ce qui est manifestement totalement disproportionné.
À l’heure où le président d’une instance officielle comme la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme ) affirme « Il n’est pas possible qu’en France, pays de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, une telle proposition de loi soit adoptée tant elle est attentatoire aux droits et libertés et contraire à notre modèle de société » ces événements ne font que confirmer que les libertés publiques sont de plus en plus menacées et ne fait que renforcer les organisations signataires dans leur combat pour la préservation des libertés démocratiques.
Signataires :
LDH, MAN, MVT de la Paix, Amnesty international Dijon, CGT 21, FSU21, Solidaires21, SOS Racisme, ATTAC, MRAP, LFI, PCF, NPA21, Ensemble 21, Générations, EELV.
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