Pire, le premier-adjoint a tenu des propos absolument ignobles osant même dire que, d’après lui, « même nos animaux sont mieux traités ». Quelle honte ! Depuis ce triste incident, plusieurs incendies se sont déroulés à Dijon et, étonnamment, le premier-adjoint est bien moins sonore démontrant sa volonté d’instrumentaliser cet évènement pour s’attaquer au Quartier Libre des Lentillères.

Par ce communiqué, notre organisation syndicale tient à réaffirmer son soutien au Quartier Libre des Lentillères. Aussi, nous apportons un message de solidarité à l’égard des personnes qui font vivre ce lieu.

Loin des clichés et des figures repoussoir, le Quartier Libre des Lentillères est un espace inséré dans le tissu associatif et politique de la ville. Il en est même un rouage important, encore plus, pour les militant.e.s que nous sommes.

Pour notre syndicat, le Quartier Libre des Lentillères dans son originalité doit être protégé. Cet îlot de verdure, de terres maraichères et d’expérimentations diverses est un espace des plus précieux dans une ville où la frénésie bétonnière écrase chaque brin d’herbe et rase le moindre arbre voulant s’élever.

Nous invitons à lire le communiqué publié ce jour par le Quartier Libre des Lentillères et à participer chaque 1^er dimanche du mois aux différentes visites du Quartier pour s’affranchir de la logorrhée municipale.

Dans cette dynamique, notre organisation appelle à prendre part au rassemblement de soutien qui se déroulera ce samedi 8 février, place du Bareuzai, à 16h

Solidaires 21

Le mercredi 29 février, un incendie s’est déclaré au Quartier Libre des Lentillères, détruisant l’habitation de deux résident·es et endommageant une autre maison. Deux personnes ont ainsi perdu leur domicile et l’ensemble de leurs biens.

Suite à la visite du premier adjoint, M. Horeau, venu constater les dégâts, la mairie s’est fendue d’un communiqué abject. Elle décrit le quartier comme un lieu où des personnes dormiraient à même le sol dans des conditions inhumaines, et où des militant·es exerceraient une emprise sur des personnes « hébergées », les empêchant d’accéder aux solutions proposées par les travailleurs sociaux et l’État. Cette manœuvre n’est pas la première attaque contre le Quartier Libre des Lentillères, mais c’est la première fois que de tels propos sont employés.

L’UCL Dijon réaffirme son soutien au Quartier Libre des Lentillères et exprime sa solidarité envers les personnes qui font vivre ce lieu de partage et d’écologie.

Le Quartier Libre des Lentillères est un espace intégré au tissu associatif et politique de la ville où il occupe un rôle essentiel pour l’ensemble du mouvement social local. Sa lutte contre la bétonisation galopante est légitime et s’inscrit dans la continuité des luttes écologistes victorieuses, de Notre-Dame-des-Landes à Sainte-Soline. Par leur engagement quotidien, les habitant·es du quartier répondent à l’urgence écologique et sociale.

En proposant une alternative sociale émergeant de la base, le Quartier remet au centre de ses préoccupations les questions suivantes : qui décide, à quoi et à qui servent les territoires, quelle autonomie les individus exercent sur leur vie, quel type de « travail » ou d’emploi souhaitons-nous. L’expérience du quartier démontre la possibilité d’une société débarrassée de la propriété privée et l’importance de poser la question de la révolution de nos modes de vie, de l’organisation des villes et des formes d’habitat.

Nous invitons à lire le communiqué publié ce 4 février par le Quartier Libre des Lentillères et à participer chaque premier dimanche du mois aux différentes visites du quartier pour s’affranchir du discours de la mairie et de ses relais médiatiques.

L’UCL Dijon appelle donc toutes celles et ceux qui le peuvent à répondre à l’appel du Quartier Libre des Lentillères en participant au rassemblement de soutien qui se tiendra ce samedi 8 février, place du Bareuzai, à 16h. Alors que le ton de la mairie se durcit, c’est l’ensemble du mouvement social dijonnais qui doit s’unir.

Le groupe local UCL Dijon