Descriptif du trajet
Le rendez-vous a été donné en début d’après-midi au parc de la Colombière. Le trajet prévoyait de passer par certains lieux de luttes ou liés à la pratique du vélo afin que les personnes les faisant vivre nous présentent leurs actions et engagements. Le cortège s’est donc rendu dans un premier temps aux Lentillères, quartier libre et autogéré de la ville. Né de l’occupation d’une centaine de militant·es, il lutte contre un projet immobilier écocide en cultivant des parcelles maraîchères et en occupant la zone. Les participant·es ont ensuite mis cap au Nord en direction de la Rustine, atelier associatif de réparation de vélo. Ce lieu organise de nombreuses activités pour rendre plus ouverte et écologique la pratique du vélo : récupération et remise en état de vieux vélos, apprentissage de la mécanique aux adhérent·es, organisation de bourses aux vélos. Le cortège s’est ensuite rendu devant la Bécane à Jules, où des cyclistes de l’association EVAD (Ensemble à Vélo Dijon) concluaient un autre évènement festif en cette journée mondiale du vélo. Cet organisme milite pour le développement du vélo en zone urbaine en promeuvant une ville adaptée à sa pratique. Les vélorutionnaires ont ensuite rejoint la maison du Rézo Fet’Arts, quai Nicolas Rolin. Cet endroit accueille notamment des spectacles et repas, et vise à créer du lien social à travers ses activités aux dimensions conviviales et alternatives. L’avant dernière étape du cortège était la rue de Larrey, où se trouvent des jardins historiques menacés par un projet immobilier. Des habitants du quartier se battent actuellement pour préserver cet écrin de verdure et ses arbres fruitiers au cœur de la ville. Enfin, les participant·es se sont rendu·es aux Tanneries. Centre social, culturel et politique, ce lieu autogéré est né de l’occupation d’une ancienne friche industrielle et existe depuis 1998.
Retour sur l’ambiance
Sous un grand soleil, une trentaine de participant·es se sont retrouvé·es au pied du Temple d’Amour au cœur du parc de la Colombière dans une ambiance colorée et festive. Des militant·es d’Extinction Rébellion ont pris la parole pour expliquer à la fois le déroulé de la journée et mentionner le fonctionnement et les revendications du mouvement. Suivant le trajet à un train de sénateur, les promeneur·euses ont pu écouter et échanger avec les différent·es intervenant·es de chaque lieu d’arrêt. Extinction Rébellion souhaite d’ailleurs remercier toutes ces personnes pour leur participation à cette journée. L’occupation de l’espace public par ces joyeux cyclistes a bien sûr occasionné quelques ralentissements sur les axes très fréquentés par les automobilistes. La réaction des passant·es et cyclistes a été plus que positive et encourageante, celle des automobilistes courtoise et patiente. Tout au long du parcours, nous avons remarqué des aménagements cyclables inadéquats, trop étroits pour la rosalie se trouvant dans le cortège - trop étroits et à la signalisation trop floue aussi pour une fréquentation cycliste élevée à la hauteur de nos ambitions écologiques. Pour terminer cette après-midi de la plus belle des manières, les participant·es ont pu échanger aux Tanneries autour d’un apéro/pique-nique tiré du sac.
CHANGER OU DISPARAÎTRE
N’oublions pas que cette balade avait pour but la revendication d’une amélioration de la sécurité des cyclistes et un meilleur partage de l’espace public dijonnais. Nous réclamons donc :
- une augmentation drastique de la mise en place de pistes cyclables signalées et sécurisées sur tous les axes du centre-ville, de la métropole et de sa périphérie ;
- une amélioration de la sécurité (séparations entre routes et pistes cyclables et pistes cyclables et trottoirs) et de la signalétique (marquage au sol continu, panneaux de signalisation clairs) ;
- que les pistes ne remplacent pas les trottoirs piétons : deux espaces distincts doivent être systématiquement disponibles ;
- une amélioration nette des aménagements inclusifs et non genrés : pistes plus larges, présence de trottoirs-bateaux, suppression de tout obstacle, entre autres ;
- une augmentation de la place et du nombre d’infrastructures attribuées au stationnement (non déboulonnable) et à la recharge des vélos électriques dans la métropole ;
- une augmentation des infrastructures en lien avec l’entretien des vélos (poste de gonflage et outillages) et la disposition de fontaines à eau potable à proximité des pistes cyclables ;
- un passage à 30 km/h de l’ensemble des rues de la petite ceinture ;
- un effort sur l’éducation et la sensibilisation de la population ;
- une aide à l’acquisition d’un vélo pour tous, 51 % des ménages de l’agglomération n’ayant pas de bicyclette (EMD, 2016) ;
- une mise à disposition de vélos en libre service desservant l’ensemble de la métropole.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info