Lors de la session du 16 décembre 2019, malgré l’argumentation tant sur le plan écologique qu’économique de M. Robinat et Mme Hily, 27 conseillers départementaux ont voté la subvention de 200 000€ sollicitée par la communauté de communes de Pouilly en Auxois-Bligny sur Ouche pour financer la remise à neuf du bitume du circuit automobile Auxois Sud (14 contre et 1 abstention).
La vidéo du débat est disponible sur : http://dijon-ecolo.blogspot.com/2019/12/sauvadet-poillot-subvention-auxois.html.
Pour continuer à artificialiser les sols, polluer aux gaz d’échappement et aux particules, rendre la vie des riverain·es infernale, les arguments ne manquent pas !
M. Sauvadet lance dès le début de son intervention la stratégie de détournement de l’attention vers d’autres sujets pour empêcher la réflexion sur le fond du problème (à savoir l’utilisation des fonds publics pour financer une activité polluante et destinée à une minorité). Pour cela, il assume pleinement son engagement en faveur du développement des circuits automobiles qui permettraient à nos jeunes de se griser de vitesse sans se mettre en danger, ni les autres usagers... mais en ont-ils les moyens financiers ? Avec 2 circuits automobiles et les multiples pistes de karting, on s’attend à la disparition des excès de vitesse sur les routes du département ! Pour M. Sauvadet, les opposant·es adoptent des positions dogmatiques, en opposition totale à la voiture car ce sont des privilégié·es pour qui elle ne serait pas indispensable. Ce qui ne justifie en rien la débauche d’énergie dépensée pour tourner en rond et ne générer aucun déplacement réel. Enfin, dans le département des méchants lobbies anti-circuit empêcheraient le développement du circuit de Prenois et la création de celui à Villy en Auxois !
Pour M. Pouillot, seuls les riverain·es seraient légitimes (mais on ne les écoute pas...) pour s’exprimer sur ce sujet, en faisant référence aux mails reçus de tout le département. C’est oublié que tous les côte-d’orien·nes sont concerné·es par l’utilisation des fonds publics de leur conseil départemental. Il considère sans doute aussi que les pollutions s’arrêtent aux frontières de la commune concernée comme le nuage de Tchernobyl contourna les frontières françaises ! Il reconnait des dérives par le passé dans les activités du circuit, comme l’arrosage des pistes (jusqu’à 100 m3/jours !), dont l’arrêt a été obtenu de haute lutte par le conseil municipal de Maconge. Il tente de nous rassurer en termes de pollution car les voitures actuelles auraient des cylindrées inférieures à celles du passé et surtout personne n’aurait l’idée d’interdire les compétitions automobiles. Et la cerise sur le gâteau des arguments : par principe, on ne s’oppose pas à un projet porté par une collectivité dans le cadre des « Contrats Ambition Côte d’Or » ! À quoi sert donc le vote ? C’est aussi oublier la souffrance des riverain·nes face au vacarme des bolides sur la piste et l’urgence climatique !
Sacrilège écologique suprême : les mails des opposant·es ont produit une pollution équivalente à « plusieurs dizaines de km de voiture à moteur thermique sur ce circuit » constate le plus sérieusement du monde M. Girard ! Ce qui justifie donc de continuer à tourner en rond tout en polluant !
Tous ces blablas détournent l’attention des conseillers du fond du problème, à savoir si cette subvention correspond aux enjeux sociétaux (financement d’un besoin de la population) et environnementaux.
Pour les vœux 2020, M Sauvadet annonce que toutes les actions et les dispositifs du département doivent être pensés en faveur de l’environnement et de la protection de la ressource en eau. Pourquoi, ne pas avoir commencé le 16 décembre 2019 ? À quand les vraies actions et la fin des blablas ?
Les Sentinelles du Sud de l’Auxois et Les Sentinelles de la Montagne Dijonnaise
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