Au pied de la montagne noire, réservoir d’eau du sud du Tarn, une coulée de goudron menace de se déverser à travers la vallée du Girou. Le projet d’autoroute A69 Castres-Toulouse condamnerait 400 hectares de terres agricoles, de zones humides, de forêts et autres formes de vie. Un désastre environnemental pour un gain de temps dérisoire. Vieux de 40 ans, ce projet archaïque bordant une route nationale est un caprice du géant pharmaceutique Pierre Fabre, et est porté par des multinationales du BTP comme NGE et Vinci. Il est aujourd’hui soutenu par l’État, la présidente de région Carole Delga et le département du Tarn.
À la veille du début de chantier de ce projet ecocidaire, la lutte s’intensifie. Avec l’arrivée du printemps, le réveil des chiroptères laisse planer un air de résistance à quelques battements d’ailes de Sivens, qui a marqué au fer rouge l’histoire du Tarn. De nouveaux collectifs sortent du bois et la population se soulève pour mettre en échec le projet. Des élus locaux, plusieurs experts du GIEC et de nombreuses organisations indépendantes telles que la CNPN se sont prononcés en défaveur du projet. Plus de 130 agriculteurs locaux ont également rejoint le mouvement.
Malgré les nombreuses formes d’actions, de recours juridiques ou de rassemblements festifs déjà mis en oeuvre, les travaux pourraient commencer à la mi-mars.
MANIF DE SORTIE DE ROUTE : Les 22 avril et 23 avril, soyons des milliers à nous rassembler pour le grand pot de départ du concessionnaire, lors d’une manifestation déterminée et déterminante. Divers événements seront organisés (manif, discussions, concerts et spectacles, repas... en présence de nombreux invité.es) pendant le week-end.
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