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6000 opposant.es à l’A69 défient l’interdiction de manifester et font converger les révoltes face aux projets autoroutiers



L’A69, projet emblématique de la fuite en avant de l’état, est contestée de toutes parts. Depuis des mois, le gouvernement lui-même avoue que le chantier ne se poursuit que parce qu’il est commencé. Il n’est pourtant jamais trop tard pour avouer ses erreurs et renoncer à un projet absurde construit au bénéfice des intérêts privés des barons du BTP et de l’entreprise Pierre Fabre.

Communiqué de La voie Est Libre, Extinction Rebellion Toulouse, la zad A69, les soulèvements de la terre.

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Alors qu’un contre-projet de territoire a été élaboré, que des dizaines de manifestations ont eu lieu sur le tracé et à Toulouse, que les actions se multiplient sur les chantiers pour mettre en actes la résistance, que des milliers de voix s’élèvent pour rappeler l’évidence du non-sens routier à l’heure de la catastrophe climatique, l’État s’entête.

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C’est cet entêtement que la manifestation d’aujourd’hui a vivement contesté, cristallisant la révolte qui s’accumule depuis plusieurs mois avec l’avancée de la construction de l’autoroute. Darmanin avait interdit la manifestation, le préfet avait promis qu’elle ne sortirait pas du camp, intimé aux habitant.es du Tarn de rester chez eux et mis en place des barrages sur le chemin du campement pour décourager leur venue. La détermination des opposant.es les a désavoué. Elle a réuni plus de 6000 personnes décidées à braver les menaces et à se rendre sur les chantiers et la déviation de Puylaurens, confisquée aux habitantes du Tarn par le projet d’A69. Malgré plusieurs offensives policières dès le départ de la manifestation, la présence de blindés Centaure et de canons à eau, 4 cortèges ont bien pu s’élancer à travers champs, forêts et petites routes et s’en approcher.

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Le cortège jaune porté par des paysan.nes et habitant.es de la zad a réussi à monter une bergerie dans un champ menacé d’être bitumé après avoir réalisé des semis et plantations d’arbres dans la matinée. Il a placé une remorque en travers de la route pour empêcher le passage d’un convoi de blindé et tenu la route pour appuyer les autres manifestant.es. Le cortège rose guidé par un bloc queer féministe et accompagné par plusieurs camions de son est parti en dansant par les routes avant de devoir contourner un blocage policier et des canons à eau en passant par les collines. Les cortèges bleu et verts ont avancé sur divers tracés soutenus par des fanfares et construisant par moment des barricades pour obstruer le déploiement des forces de l’ordre et s’en protéger.

Les trois cortèges ont finalement réussi à joindre leurs forces en fin d’après-midi dans un champ en contre-haut de la départementale gardée par la police après une tentative d’atteindre des infrastructures de l’autoroute en construction. Le dispositif militaire les a repoussé à plusieurs reprises et attaqué les cortèges. Ils ont du faire face à l’utilisation de nombreuses grenades désencerclantes GM2L tirées au milieu des manifestants, blessant une vingtaine de personnes dont plusieurs gravement. Les forces de l’ordre sont allées jusqu’à tirer une grenade sur une ambulance et à blesser un médic dans le véhicule lors du retour des manifestant.es en fin de journée. Des précisions seront données à ce sujet quand un bilan clair des violences policières sera établi.

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Les manifestant.es ont reçu sur leur route de nombreux signes de soutiens de riverain.es distribuant de l’eau, laissant passer les cortèges dans leur jardin et accueillant les blessé.es.

Ces solidarités sont autant de signes d’un territoire insoumis qui refuse de se laisser aménager et fragmenter par NGE/Atosca

Plus d’un an s’est écoulé depuis le premier acte national contre l’A69 et son monde. Les arrestations, le harcèlement, la criminalisation des opposants, les attaques permanentes contre celleux qui défendent ce territoire ne font que renforcer notre détermination à en finir avec ce projet anachronique et mortifère. Alors que les chantiers ont déjà 1 an de retard, que des millions d’euros d’engins du chantier sont parti en fumée et que les recours non purgés pourraient finir d’enterrer ce projet, la lutte doit plus que jamais continuer.

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Nous appelons toutes celles et ceux qui le peuvent à se retrouver demain pour le Vélo-scie-rap-tour et à rejoindre la zad et les nombreux points d’occupation établis depuis plusieurs mois sur le tracé entre Castres et Toulouse. La journée de dimanche sera l’occasion de marquer un soutien fort à la zad de la Cal’arbre attaquée plusieurs fois cette semaine par la police et aujourd’hui encore par un groupe de personnes venus projeter de l’essence sur les arbres occupés et y mettre le feu.

Nous le répétons, l’A69 ne passera pas ! NO MACADAM



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