Jusqu’au dernier jour, le suspense était palpable. Annoncé depuis deux ans à Besançon, le passage du groupe musical « Guerilla Poubelle » était une première fois compromis par la crise sanitaire. Mais depuis le 22 mai 2021 et un article de « Médiapart » [1], les empêchements se placent sur un autre front… accusé par trois ex-compagnes de violences psychologiques et sexuelles, le chanteur et guitariste Till Lemoine provoque en effet un mouvement de rejet et de protestations.
Lorsque la date du 24 juin 2022 a été confirmée au café-concert et bar de nuit « l’Antonnoir », le mécontentement est donc apparu sur les réseaux sociaux et dans la rue. Une poignée de membres des « collages féministes Besançon » a tenu à marquer le coup, par une série de collages et de tractages sur place. Si le propriétaire Antonin Borie a finalement toléré l’agitation, il n’a toutefois pas manqué d’exprimer son incompréhension et le « choix assumé de maintien. »
Le gérant a ainsi déploré l’absence de plainte dans cette affaire, indiquant son souhait de ne pas se substituer à la justice ; mais aussi un choix collectif des salarié.e.s de sa boîte, dont une majorité de femmes. Des arguments insuffisants pour les opposant.e.s, qui exhortent à cesser la complaisance avec les agresseurs et à déconstruire la culture du viol. Si elles n’ont pas obtenu gain de cause, à l’avenir les militant.e.s comptent bien poursuivre les actions de sensibilisation.
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