Le constat est clair : ce système est un monstre à bout de souffle.
Personne ne nous a contredit sur ce point.
Et des millions ont même partagé notre cri de liberté.
Vous êtes si nombreuses à nous en avoir parlé, à en avoir parlé à d’autres !
Nous nous adressons aujourd’hui à vous qui avez été remuées.
A vous qui avez déjà refusé la voie tracée par ce système,
celle promue par vos parents, par vos études, ou par vos collègues.
A vous qui luttez pour protéger un bout de la beauté du monde.
Et aussi à vous qui rêvez de le faire.
Il est difficile de bifurquer, et pour beaucoup, bien plus difficile que pour nous.
Nous avons toutes vécu cette peur d’être jugées, que ce soit par le milieu qu’on veut quitter ou par le milieu qu’on veut rejoindre.
Toutes vécu cette crainte de ne pas savoir quoi faire de nos deux mains,
Et cette solitude vertigineuse qui précède le premier pas.
Ce sont des rencontres, qui nous ont décidées,
Qui nous ont amenées à nous faire confiance.
Ce sont des rencontres qui nous ont propulsées vers la vie que nous voulons.
Alors : rencontrons-nous !
Désormais, ce qui importe, c’est ce qui va se passer dans les semaines qui viennent.
Ce qui importe, c’est ce qui va être discuté maintenant, ce qui va être fait maintenant, hors de l’écran que vous êtes en train de regarder.
Vous qui avez déjà bifurqué, ou lutté, qui avez tant de choses à partager.
Vous qui hésitez, ou qui rêvez de bifurquer, qui avez tant de choses à essayer.
Commençons par déserter l’absurdité d’internet et la fascination des écrans.
Retrouvons nous samedi midi, devant la mairie de la ville la plus proche.
Pour partager un repas, des idées, du concret.
Pour nous donner les moyens de quitter nos boulots nuisibles sans craindre la fin du mois.
Pour construire notre autonomie matérielle localement, sans les multinationales, sans les Gafams, et sans la bureaucratie.
Pour créer des espaces communs qui permettent la bifurcation : des fermes, des ateliers, des cafés.
Pour nous réapproprier des savoirs et des savoirs-faire, de la médecine au travail du bois, du potager à la poésie.
Pour renforcer les collectifs qui luttent contre les inégalités et les oppressions.
Pour mettre en déroute les projets nuisibles autour de nous.
Et faire ce premier pas vers de nouvelles façons de vivre.
Osons inviter celles et ceux qui vivent autour de nous,
Allons-y ensemble,
Et décidons par nous-mêmes comment continuer.
Samedi 21 mai à midi devant la mairie de la ville la plus proche.
Des idées de bifurcations sont à retrouver sur Reprise de savoirs.
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