L’espace autogéré des Tanneries
Pour commencer, on voulait vous remercier toutes et tous pour le large soutien que vous avez apporté en réponse à notre appel pour la défense de l’Espace Autogéré des Tanneries.
Que ce soit à travers les mails envoyés ou les appels téléphoniques vous avez été nombreux·ses à protester contre les projets immobiliers de la mairie sur le terrain occupé par les Tanneries. Merci aussi pour tous les messages d’encouragements que vous nous avez adressés, ça touche et ça booste !
On remercie enfin tou·te·s celleux qui sont venu·e·s lors du rassemblement, lundi 26 mars à Dijon. Venir soutenir le Toboggan (autre lieu dont il ne reste sûrement que quelques jours avant l’expulsion) et les Tanneries, c’était montrer à la mairie de Dijon que ça ne se passerait pas sans faire de bruit.
C’est porté·e·s par cette clameur que nous avons pu, à une soixantaine, investir le conseil municipal afin de poser une banderole devant la tribune et interpeller le maire et les élu·e·s. Si ses réponses embrouillées sur les projets de la mairie ont été loin de nous satisfaire, nous avons pu néanmoins y faire entendre notre point de vue et obtenir un rendez-vous sans délais.
Visiblement de multiples messages de protestation de partout en France et en Europe ont continué à parvenir aux oreilles du maire pendant les jours suivants... Le même Rebsamen (qui disait devant le conseil municipal : « Nous avons toujours dit qu’en cas de projet sur le terrain des anciens abbatoirs, les Tanneries devraient partir. ») ne semblait plus aussi opposé, en dépit de leurs projets d’urbanisme, à trouver un arrangement de cohabitation pour que nous restions dans nos locaux actuels. C’était apparemment le même son de cloche du côté du Directeur de la Régionale de Santé dans les locaux de laquelle nous nous sommes récemment invité·e·s.
Mais cette bonne intention ne nous donne pour le moins aucune garantie et ne doit pour l’instant en rien faire retomber notre vigilance. Nous savons que la signature du contrat et notre avenir sur ce terrain se joueront en bonne partie dans les semaines à venir et notamment dans la rue.
Nous appelons donc à diverses mobilisations publiques en mai et juin : manifestive le 19 mai, fête de rue (avec Keny Arkana, entre autres) et journées portes-ouvertes les 9 et 10 juin, chantiers collectifs [1].
Par ailleurs, c’est encore et toujours le moment de continuer à diffuser l’info sur notre situation, de co-signer la lettre de soutien, de faire signe directement à la Mairie [2], ou indirectement via collages, tractages, scandages ou bavardages. On tient à dispositions des affiches et docs à diffuser aux tanneries, et il y a plein de coups de mains à donner sur place. Alors n’hésitez pas à passer !
On restera… parce qu’on a la rage !
Le Toboggan
Le 16 avril, la veille d’un rendez-vous proposé avec le secrétaire de cabinet de M. Rebsamen, la mairie a choisi de demander le concours de la force publique à la préfecture. Le 17 avril, pendant ce rendez-vous, un rassemblement (d’environ 80 personnes) convoqué en urgence a eu lieu devant la Mairie. Le lieu continue aussi à vivre, comme ce 28 avril, où un repas de quartier s’est poursuivi par un après-midi de jeux dans la rue Charles Dumont, devant le Toboggan.
L’expulsion peut maintenant arriver du jour au lendemain puisque le concours de la force publique a été accordé, et ce alors alors qu’il n’y a toujours aucun projet à court terme sur cette parcelle du terrain.
Les habitant·e·s et les personnes impliquées dans le Toboggan ont décidé de ne pas se laisser jeter dehors et en appellent au soutien des dijonnais·es : diffusez l’information et soyez présent·e·s dans la rue le jour de l’expulsion !
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