Double manifestation à Dijon : nationalistes turcs et gilets jaunes se croisent sans se mélanger



Deux manifestations avaient lieu dans les rues de Dijon jeudi soir. Une manifestation appelée par des gilets jaunes pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, et une manifestation de l’extrême-droite turque, contre Macron et les Arméniens.

Ce jeudi soir dans les rues de Dijon, deux manifestations se sont croisées sans se mélanger.
Dans la journée, un appel publié sur les groupes facebook des gilets jaunes invitait à se réunir place de la République à 19h contre « la dictature et les erreurs politiques de Macron ».
Une centaine de personnes étaient au rendez-vous. Les manifestants ont dénoncé la mauvaise gestion de la crise sanitaire, les privations de liberté, et les conséquences économiques de la crise sanitaire et du confinement.

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Le rassemblement était encore éparse quand un autre groupe d’une centaine de personne est arrivé sur la place à grand renforts de slogans, fumigènes et feux d’artifices. Compact et dynamique, le groupe arborait de nombreux drapeaux turcs et quelques pancartes « Aucun musulman ne peut être terroriste » et « Médias français, complices de l’Arménie ».
Interrogés, ces seconds manifestants ont dit vouloir dénoncer les attaques de Macron contre les musulmans, ainsi que le rôle de l’Arménie dans la guerre au Haut-Karabagh, une région séparatiste de l’Azerbaïdjan. La Turquie est en effet alliée à l’Azerbaïdjan et historiquement ennemie de l’Arménie. Parmi les manifestants d’origine turques, notons que plusieurs faisaient le signe des Loups-Gris, une organisation ultranationaliste, voire néofasciste. Ce symbole se retrouve aussi sur les comptes twitter ayant partagé des vidéos de la manifestation. On pouvait aussi observer un drapeau de l’Empire Ottoman (une référence de grandeur passée pour les nationalistes turcs). Leurs slogans étaient quant-à-eux à la gloire de Recep Tayip Erdogan (président nationaliste et islamiste turc), de dieu, ou contre « l’Arménie, terroriste ».

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Le majeur, l’annulaire et le pouce réunis pour former une tête de loup : le signe de ralliement des Loups-Gris

Vers 19h45, le cortège appelé par les gilets jaunes est parti en direction de la place du théâtre, suivi de loin par le cortège des nationalistes turcs. Ne souhaitant pas être assimilés à ce second cortège, les manifestants contre le reconfinement ont laissé passer les nationalistes turcs, puis se sont dispersés au fil de la rue de la Liberté. Les nationalistes turcs ont quant-à-eux continué vers la gare avant d’être gazés boulevard Foch, puis sont retournés place de la République où leur manifestation s’est achevée dans la confusion. Alors qu’un raciste français a risqué le lynchage en leur disant de « rentrer chez eux, ici c’est pas la Turquie », les racistes Turcs ont été dispersés à coup de gazs lacrymogènes par des racistes français en uniforme [1].



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