Depuis le passage en force du 49.3 de jeudi dernier les mobilisations ont pris une autre couleur. Entre pression de la préfecture sur les syndicalistes, interdiction de manifestations, violences policières, l’heure est à dépasser les « Bornes » !
La place de la libération était comble avant le départ de la 11e manifestation contre la réforme des retraites mardi, à Dijon vers 14h30. Comme d’habitude, les cortèges étudiants, précaires, féministes et jeunes, cette fois accompagnés par des membres de collectifs pour le climat comme XR, s’étaient réunis place du Bareuzai pour faire entendre leurs revendications anticapitalistes en amont de la manifestation. En tête derrière le carré syndical, la CFDT s’élance depuis la place de la Libération et ouvre le cortège.
Arrivée à Darcy une partie du cortège s’arrête autour d’une prise de parole contre les violences policières : la répression sur les opposants à la réforme des retraites à Dijon, les violences policières démesurées à Sainte-Soline ce week-end, et les mutilations de syndicalistes à Rouen et à Paris dues aux armes de la police, une personne a perdu son œil et l’autre son pouce.
En soutien au syndicaliste de Sud Rail qui a perdu son œil le cortège s’élance au son des percussions vers la gare pour tenter une action symbolique.
Le cortège est bloqué de justesse par un cordon de flics qui se mettent à gazer les manifestant·es (y compris des familles), coupables d’être sorti·es du parcours imposé par la préfecture.
Le cortège de 400 personnes revient sur ses pas dans la précipitation et rejoint le cortège principal au niveau de la CGT.
Plus loin, un groupe se reforme devant la rue des Godrans et commence à avancer vers le centre ville. Encore une fois les flics se mettent directement à gazer ; cette fois une bonne partie du cortège CGT, parmi lequel des personnes âgées et des enfants, suffoque sur le boulevard de la Trémouille.
Arrivé·es place du 30 octobre, dans le cortège FSU on entend les « Rosies » chanter : « Macron, ordure, on va t’enfouir à Bure », réaffirmant ainsi l’alliance nécessaire entre les luttes sociales et écologiques contre un gouvernement écocidaire et anti-social.
À côté, des membres de SUD-Rail, de la CGT Cheminots et du cortège sauvage prennent la pose, en soutien à Sébastien, cheminot éborgné la semaine dernière par une grenade de désencerclement des flics.
Rue d’Alise une partie du cortège tente de gagner le centre ville pour la troisième fois, et parvient à pénétrer jusqu’à l’Église Saint-Michel. C’est la sortie des classes mais les flics s’en foutent, et gazent abondamment les rues alentours et le parc Carrelet de Loisy où jouent de nombreux enfants.
Près de la cité scolaire des Arcades des dizaines d’élèves, collégien·nes et lycéen·nes se prennent les gaz, et les quelques médics présents sur place n’ont pas assez de sérum physiologique pour tout le monde.
Arrivé place Wilson, les affrontements habituels ont lieu rue Chabot-Charny et vers la rue du Transvaal. Les violences des « forces de l’ordre » ont provoqué plusieurs blessures :
- Une personne ouverte sur 3cm au front
- Une personne brûlée au cou par des palets de grenade lacrymogène
- Une personne ouverte à l’arcade
- Une foule nombreuse, dont des personnes âgées et des enfants, gazée
Des tirs de LBD ont aussi étés constatés. Après le déchaînement de violence de Sainte-Soline ce week-end, qui a provoqué de nombreuses mutilations et laissent deux personnes dans le coma pour protéger un trou au milieu des champs, les flics continuent de mettre en péril la vie et la santé de centaines de manifestant·es, cette fois pour se venger de quelques poubelles brûlées.
Les flics gazent tellement à tout-va que des palets atterrissent sur une terrasse, (et ce n’est pas la première fois que ça arrive).
Après l’éclatement du rassemblement principal, des plus petits cortèges ont continué de manifester dans les allées du parc et rue d’Auxonne, poursuivis et gazés par les flics.
Des manifestant·es
PS : une nouvelle série de photos est arrivée !
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