Toute la classe politique est unanime : des manifestants ont tenté d’entrer en force dans une unité de réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pendant la manifestation du premier mai. Pour Castaner et compagnie, il ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’un acte prémédité et d’une tentative de nuire au service hospitalier. C’est évidemment faux, mais le pouvoir n’en est pas à son premier mensonge et ce n’est pas la première fois que le pouvoir joue sur la corde affective pour criminaliser les mouvements sociaux :
- Le 14 juin 2016, lors de la plus grosse manifestation contre la Loi travail, la devanture de l’hôpital pour enfants Necker est dégradée. Cet acte isolé (et accidentel) sera monté en épingle afin de condamner l’ensemble des manifestants, ceux-ci étant accusés d’avoir « dévasté l’hôpital Necker » par cet imbécile de Manuel Valls.
- Le 11 février 2017, pendant les manifestations qui demandaient justice pour Théo, victime d’un viol policier, la préfecture a sorti un gros mytho pour essayer de retourner l’opinion : les manifestants auraient tenté de brûler vive une famille dans une voiture. Évidemment complètement faux mais plus c’est gros, plus ça passe, ça avait fait la une des journaux avant d’être démenti.
Sur cette nouvelle intox à propos de la Salpêtrière, le site Paris-luttes.info a recueilli une dizaine de témoignage qui démonte la version policière, et décrivent plutôt une situation où les manifestant·es auraient été chargé et gazé par la police, à tel point qu’ils et elles n’avaient plus aucune autre échappatoire que l’hopital. Un scénario de terreur qui n’est pas sans rappeler l’acte 21 dijonnais, au cours duquel des centaines de personnes ont été contraintes de traverser une voie ferrée à l’aveugle et sous les gaz...
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