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Laure Sinou, Amel Saraoui, Lou Decler... Indignations politiques après l’article dans le bien public sur la Pride radicale à Dijon



Quelques commentaires bien placés sur quelques commentaires déplacés.

Ce samedi se tenait la Marche des fiertés à Dijon. Plus de 2500 personnes armées de pancartes et de leurs amis et alliées se tenaient à 14h prêtes à s’élancer place de la République pour une pride radicale, anticapitaliste et révolutionnaire. Mais cette année, l’événement n’a pas manqué de faire réagir, dans la catégorie « polémique » du bien public qui a demandé son avis sur l’événement à quelques politicards bien rances.

Note pour la lecture : Toutes les citations des "hommes politiques " sont bien réelles. Notre indigation aussi. Pour rire et pleurer à la fois nous vous conseillons l’article du bp en complément à celui-ci.

Le journal ose titré « Le préfet Franck Robine, François Rebsamen, Benoit Bordat, Antoine Hoareau... Indignations politiques après la Pride "radicale" à Dijon » dans un article délirant.
Attention, les citations peuvent choquer, c’est du lourd.
D’abord, le journal nous rappelle quelques fondamentaux : la pride est anti-flic «  avec, notamment, des slogans anti-police comme « Acab » (All cops are bastards, traduit en Tous les flics sont des salauds) crié en choeur place Darcy. ». Scandale.

C’est alors que le maire de Dijon, François Rebsamen, se dit qu’il a quelque chose à dire à propos de la pride, en tant que personne concernée par le fait que c’est lui le chef, après tout : « La soi-disant marche des fiertés est totalement détournée de son objet et envahie d’anarchistes et autres personnages qui salissent la ville de Dijon, sans aucune considération pour la beauté architecturale du centre-ville. Je dénonce ces dégradations inacceptables, du mobilier urbain, des banques, et je demande à la police de constituer des dossiers pour qu’il y ait des suites à ces dégradations. La Ville se réserve le droit de porter plainte », gronde le premier édile.
La réaction du côté des personnes innaceptable ne se fait pas attendre. Ainsi, dès le soir, Lou Decler, présidente du comité PLPSC (comité pour les prides sans considération), gronde plus fort que Rebsamen « les prides sont depuis des années recupérées par des société mercantiles et capitaliste qui en profite pour pink-washer la cause queer. Ça suffit ! Aujoud’hui, nous devons militer pour des pride sans considération pour les intérêts capitalistes. Les murs se remettront des quelques tags à paillettes semés sur le passage du cortège. »

Autre réaction officielle, celle du préfet de Côte-d’Or et de Bourgogne-Franche-Comté, Franck Robine : « En marge de la marche des fiertés des individus se sont livrés à de nombreux tags et dégradations sur les magasins et établissements bancaires et ont scandé des slogans contre la police. Leur volonté de dégrader murs et mobilier urbains ne fait pas de doute. » Sur de lui, Franck Robine, spécialiste des interdictions de manifester « déplore que cet évènement ait été ainsi utilisé et gâché par ces agissements inacceptables dans une démocratie où la liberté de manifester constitue une valeur essentielle à préserver. C’est précisément le rôle des policiers que le préfet soutient et remercie pour leur action. »
Devant ce commentaire de connaisseur, Amel Saraoui, chercheuse spécialisée en agissement en marge des manifestations, n’hésite pas à mettre les point sur les I : « De ma position de chercheuse, étant moi-même dans le cortège hier, j’ai pu constater que cette manifestaion était faite d’un magnifique bloc de gens qui se tenaient ensemble. La pride semblerait ne pas avoir été utilisée par des éléments radicaux mais que toutes les personnes présentes était des individus convaincus par l’idée que capitalisme, racisme et patriarcat sont différentes facettes d’un même miroir mortifère. »

Deux autres hommes politiques ont également réagi après la manifestation. Le député Benoît Bordat «  condamne les propos tenus dans cette manifestation contre nos forces de l’ordre impliquées quotidiennement face à la haine et aux discriminations. Ce simulacre de pride abîme le travail et les actions menées par les associations LGBT+, qui d’ailleurs ne participent pas à l’événement. »
Laure Sinou, présidente d’une association pour la défense des droits des personnes LGBT+, se refuse de commenter. Elle nous confie hors micro « ce simulacre de député semble ne s’y connaître ni en forces de l’ordre, ni en asso LGBT+ »

L’adjoint au maire de Dijon Antoine Hoareau, spécialiste en comparaison de choses auquel il ne participe pas, a lui aussi tenu à réagir. Il fait notamment le parallèle entre la Pride à Paris, qui « réunit », et celle de Dijon, qui « divise ».  « Dijon mérite une belle pride », écrit-il sur Twitter.

On est bien d’accord Antoine, la pride de Paris qui réunit des chars de la Bnp Paribas et de Monique Ranou, on en veut pas. Dijon a eu une belle pride, n’en déplaise aux rageux qui n’arrivent pas à se réjouir de la libération des autres.

Bien joué au bien public, on pouvait diffcilement faire un article plus affligeant. Un ramassis de vieux gars qui commentent la fin de leur monde. Nous, encore une fois, on se lève, on se casse, on vous tague vos murs de vos banques, on crie qu’on aime pas la police et on se marre bien devant vos indignations de gros fragiles.



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