Le 11 septembre 1973, l’armée se soulève et renverse le gouvernement légal d’Unité Populaire de Salvador Allende. Une junte militaire commandée par le général Augusto Pinochet s’empare du pouvoir. Le Chili - dont on vante en Amérique Latine l’exception démocratique - va connaître pendant près de dix-sept ans une dictature militaire et ultra-libérale économiquement. Pendant cette discussion, on va essayer de comprendre le lien entre régime autoritaire et ultra-libéralisme, de comprendre aussi comment la dictature se fragilise dans les années 80, entre la lutte armée et la volonté de transition démocratique portée par les Etats-Unis, et voir le lien entre cette histoire et l’Estallo Social, la réolution de 2019 !
On pourra parler après la présentation de ce que cette histoire évoque pour nous et comment elle peut résonner avec ce qu’on vit aujourd’hui !
Programme :
18h :Présentation et Discussion
A partir de lectures et d’expériences sensibles, on parlera de La dictature de Pinochet comme laboratoire de l’utra-libéralisme américain, de la place de la gauche révolutionnaire et de la lutte armée dans la chute du régime et la transition démocratique et de la Révolution de 2019 comme moyen d’en finir avec l’héritage de la dictature.
20H : Repas prix libre
21h : Projection
Pinochet et ses trois généraux de Jose Maria Bersoza - 101 minutes - 2004
En 1976-1977, le réalisateur Jose Maria Bersoza parvient à approcher le général Pinochet à l’occasion d’un voyage dans l’Antarctique à l’extrême sud du Chili. De retour à Santiago, Pinochet accepte d’accueillir l’équipe de tournage et de livrer à la caméra une partie de ses souvenirs et de sa pensée politique.
Trois des principaux membres de la Junte, l’amiral Merino, le général Leigh (chef de l’aviation) et le général Mendoza (chef des carabiniers) acceptent également de se confier à la caméra. Ils parlent tranquillement de leurs goûts artistiques, de leurs idées politiques, de leur vie de famille.
De ces entretiens menés dans une apparente bonhomie ressort un portrait ironique et sans concession des principaux dirigeants de la junte : leur goût de l’ordre, de l’efficacité, une sorte de« fascisme ordinaire ».
En contrepoint les familles des victimes et des disparus témoignent d’une autre réalité.
Cette discussion fait partie du Cycle 1973 - Trois discussions sur l’année 1973 organisées à l’Espace Autogéré des Tanneries :
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