Communiqué de l’association Les Amis de la Terre Côte-d’Or
Le 17 juin 2020, dans le cadre de l’appel national « non à la réintoxication du monde », des citoyens ont investi une friche située au 63 avenue de Langres à Dijon. Très rapidement des plantations y ont été réalisées et une vraie vie de quartier a pris naissance avec la présence de nombreux voisins du lieu. Pourtant, le 23 juillet, à la demande du maire de Dijon, des bulldozers ont tentés de tout saccager dans le but de détruire ce lieu de vie et de permettre le projet initial de la ville : la construction de plus de 300 appartements.
Le jardin L’Engrenage, c’est moins de béton
D’une façon récurrente, le mot « béton » s’associe de plus en plus au nom de « Dijon » dans la bouche des dijonnais. Le béton est une importante source de pollution (fort impact des produits de base, ciment, fortes émissions de CO2, pénurie mondiale de sable, etc.). D’autres modes de constructions devraient être privilégiés : ossature bois, paille, terre, tout un champ des possibles n’est jamais exploré à Dijon ! En fait le sujet est plus large : quelle ville veut-on ? Toujours plus d’immeubles au dépend d’espaces dédiés à la nature, qui soient à la fois source de biodiversité locale, de fraîcheur et d’oxygène et puits de carbone ; et aussi alimentaire.
Le jardin L’Engrenage, c’est un îlot de fraicheur
Dans le programme électoral de l’équipe dirigeante il était pourtant écrit : « Végétaliser la ville et désimperméabiliser les sols (...) pour lutter contre les îlots de chaleur » (point n°28) et « Concevoir des ilots de fraîcheur pour limiter l’impact des fortes chaleurs... » (point n°29)
Le jardin L’Engrenage, c’est la préservation de terre nourricière
La crise du Covid-19 a renforcé l’intérêt de la population pour une alimentation locale et saine. Cette crise a montré notre absence d’autonomie alimentaire, cette autonomie alimentaire prévue pour 2026 par le maire de Dijon. Comment y arriver sans la participation des citoyens ? Comment y arriver en détruisant les quelques parcelles encore utilisable intra-muros ? Le point n°36 du programme électoral de l’équipe dirigeante était pourtant très clair « protéger les terres agricoles ». La friche avenue de Langres n’est pas encore d’une grande richesse agricole, mais nombreux sont les bénévoles qui s’y emploient.
Le jardin L’Engrenage, c’est une initiative citoyenne
Dès le 1er jour, le jardin L’engrenage a permis la naissance de liens entre habitants du quartier. Le magazine Dijonmag n°331 (janvier 2020), mettait en avant « des initiatives engagées par des habitants pour une ville écologique, solidaire et fédératrice ». C’est exactement ce qui se passe actuellement avec le jardin L’Engrenage !
Le jardin L’Engrenage, c’est une zone de biodiversité
Dans cette friche urbaine, la Nature a commencé à reprendre ses droits, formant un refuge de biodiversité attesté par la présence de 20 espèces de papillons qui ont été inventoriés en 2020.
De part ces quelques points, l’association Les Amis de la Terre Côte-d’Or apporte son soutien à ce « jardin du peuple » et, d’une façon plus générale, demande à la ville de Dijon de remettre en question son PLU en prenant en compte les points ci-dessus et en prenant en compte les besoins de dijonnais, et non ceux de la filière du bâtiment.
Les Amis de la Terre Côte-d’Or
Les activités des Amis de la Terre en Côte-d’Or : https://www.amisdelaterre.org/groupe-local/cote-dor/
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