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Les islamo-nationalistes de la diaspora turque s’organisent en Franche-Comté


Jura

Entre islamisme rigoriste et nationalisme radical, enquête sur les groupes politiques turcs AKP, MHP et Loups Gris en Franche-Comté.

Derrière des apparences communautaires, religieuses, ou sportives, certaines associations vouées à l’épanouissement des ressortissants et descendants turcs de Franche-Comté développent en parallèle un contenu fortement politique. AKP, MHP, et Loups Gris, trois organisations islamo-nationalistes majeures en Anatolie, forment également un panorama idéologique inévitable au niveau local. Avec, comme programme assumé, le mélange d’une vision rigoriste de l’islam et d’un nationalisme radical. Mais de cette réalité, rien ne filtre ou presque à l’extérieur. À tel point que candidats, élus et représentants, dont la maire Anne Vignot, se sont retrouvés à poser en marge de ces cercles. Le potentiel de tensions et d’exactions, notamment à l’encontre des populations kurdes et arméniennes, s’est pourtant avéré ces dernières années. Enquête.

Une association au-dessus de tous soupçons.

L’Amicale Franco-Turque de Besançon (Besançon Fransa Türk Federasyon) est une petite association culturelle et cultuelle, fondée il y a un peu plus de vint-cinq ans. Elle dispose d’un bâtiment affecté en ce sens à Châteaufarine, avec mosquée et lieux de vie, ainsi que de nombreux relais et partenariats, en particulier avec des entrepreneurs et des antennes sportives. Mais ce que n’exhibent pas aussi intelligiblement ses adhérents, c’est le caractère visiblement très politique de l’ensemble. Membre de la Fédération Turque de France, branche officieuse du Parti d’Action Nationaliste (Milliyetçi Hareket Partisi, ou MHP), les références à cette formation ainsi qu’au « Parti de la Justice et du Développement » (Adalet ve Kalkınma Partisi, ou AKP) sont ostensiblement légion au moins depuis 2015.

La banderole de la structure disposée à chaque événement (figurant les portraits d’Alparslan Türkeş, initiateur du MHP, de MK Atatürk, fondateur et premier président de la république de Turquie, ainsi que de Devlet Bahçeli, actuel leader du MHP), les publications Facebook du responsable – de la famille Kurt – reprises telles quelles (ses proches et lui posant devant les emblèmes de l’organisation, comme lors d’un voyage au siège d’Ankara ou auprès du mausolée puis de la tombe d’Alparslan Türkeş), l’annonce d’une conférence du groupe des Loups Gris (dits « Foyers Idéalistes », pour le centenaire de la naissance d’Alparslan Türkeş), ou le partage de diverses publications (émanant d’Orhan İlhan, président de la Fédération Turque en France, et connivent avec les Loups Gris) sont ainsi édifiants.

Autre élément flagrant, le signe du « bozkurt » perceptible sur maintes photographies. Il s’agit d’une forme de salut stylisant le loup, formé par le pouce, le majeur et l’annulaire joints, l’index et l’auriculaire levés. Signe de ralliement des ultranationalistes turcs et plus singulièrement des Loups Gris, la plupart des pays européens le considèrent comme un geste néofasciste à l’instar de l’Autriche qui en interdit l’emploi depuis 2019. Durant des entrevues, sur les bancs d’un stade peu avant un match de football, ou lors de sorties avec des enfants enrôlés pour l’occasion, les illustrations d’un tel usage sont claires et pléthoriques. On ne peut qu’être frappé par l’aisance avec laquelle les indices de cette alliance est assumée, même si la nature des éléments n’est pas toujours perceptible au plus grand nombre.

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Publication liée au MHP et Loups Gris – capture d’écran Facebook

Diverses exécutions du signe « bozkurt » – captures d’écran Facebook.

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L’humanitaire, cache-sexe politique ?

Mais les profils des dirigeants sont plus riches encore. Ils exposent leur participation à la mobilisation du 21 janvier 2012, les locaux de l’association pavoisés de drapeaux du MHP, le président portant le logo des Loups Gris en pin’s, et des déplacements à des réunions, meetings, ou scrutins. Mais malgré ses positions équivoques, cette amicale semble avoir trouvé sa place dans le paysage bisontin. Le 20 avril 2020, elle inaugure ainsi le « Centre Culturel et Pédagogique Turc » en présence de plusieurs invités de marque. On y retrouve Cemal Çetin, député MHP et président de la Fédération Turque Européenne, Hamit Tek, lié au MHP ainsi qu’aux Loups Gris et meneur de la branche jeunesse de la Fédération Turque en France, Orhan Ilhan, cité ci-avant, ou Yusuf Ilhan, cadre influent du MHP en France. Mais pas seulement.

Plusieurs notables locaux étaient aussi conviés, dont Abdel Ghezali, adjoint PS pour le sport, et Nicolas Bodin, adjoint PS chargé de l’urbanisme. Un compagnonnage remarqué ultérieurement, lors de distributions alimentaires en 2020 et 2021. Jamal-Eddine Louhkiar, conseiller LR, était parmi les bénévoles ; en visite, on retrouve à nouveau Abdel Ghezali, ainsi que Sébastien Coudry, conseiller devenu secrétaire départemental du PS, et surtout la maire EÉLV Anne Vignot. Pour d’autres, des relations sont visibles via les réseaux sociaux : c’est le cas d’Alexandra Cordier (ex-LREM), Frank Monneur (LREM), Ludovic Fagaut (LR), ou encore Christine Werthe (LR), en lien avec plusieurs pages et cadres. En Belgique pour des faits analogues, trois élus furent accablés et même exclus de leur parti.

Au moment de poser, ces briscards avaient-ils connaissance de la possible obédience de l’association et de ses fidèles ? À l’exception d’un drapeau turc géant, les scènes ou indices qui auraient pu l’indiquer sont minces. Mais, coutumiers de leurs mises en scène, les bénévoles n’ont pas pu s’empêcher de reprendre, même dans ces circonstances propres à un sincère désintérêt, le fameux « bozkurt. » Interrogés, les intéressés joints semblent tous tomber des nues. Abdel Ghezali arguant, au diapason avec ses comparses : « je connais les mis en cause. L’action réalisée pour les étudiants de la Bouloie durant la crise sanitaire, ça nous paraissait ainsi être une démarche altruiste. Certains revendiquent certes une sensibilité pour le Président Erdoğan, mais dans nos échanges je n’ai jamais décelé une quelconque radicalité. »

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Inauguration du « Centre Culturel et Pédagogique Turc », le 20 avril 2019. Avec, au premier rang : 1. Yusuf Ilhan (cadre du MHP) – 2. Abdel Ghezali (adjoint au maire PS) – 3. Mustafa Yıldızdoğan (chanteur) – 4. Nicolas Bodin (adjoint au maire PS) – 5. Cemal Çetin (député MHP) – 6. Orhan İlhan (président de la Fédération Turque en France) – 7. Mustafa Kurt (président de l’Amicale Franco-Turque de Besançon) – capture d’écran Facebook.
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Durant une distribution alimentaire en avril dernier à la Bouloie, plusieurs bénévoles n’ont pas hésité à poser derrière un drapeau turc géant et certains en exécutant le signe du « bozkurt » – capture d’écran Facebook

Un maillage tentaculaire.

Troisième région française par le nombre de ressortissants turcs, Besançon comptait environ 550 représentants de cette nationalité recensés par l’INSEE en 2010. Une population qui a surtout immigré à partir des années 1970, et va naturellement se constituer en pléthores associations destinées aux ressortissants et descendants d’Anatolie. Développement des liens communautaires, aménagement des pratiques religieuses, défense des droits civiques, enseignement et suivi scolaire, ou encore cohésion sportive, en sont autant de facettes. Ces dernières années sur la seule capitale comtoise, ce sont ainsi quelques neuf structures plus ou moins actives qui ont émergé. Nous avons pu obtenir la communication complète des statuts et bureaux, afin d’en apprécier les différents acteurs officiels.

Si l’apparition récurrente de patronymes est attendue par rapport à la démographie resserrée, il n’en demeure pas moins qu’un nombre considérablement réduit de familles semble bénéficier d’une réelle omniprésence. Les « Kurt » sont ainsi cités pas moins de huit fois à travers quatre entités, dont trois postes de présidents et un de trésorier ; les « Akgul » à six reprises dans cinq entités, dont un poste de président, un de vice-président, et un de secrétaire ; les « Yamakoglu » cinq fois pour deux références, dont un président et un trésorier… neuf autres noms sont mentionnés au moins à deux reprises, tous se trouvant répartis dans huit des neuf organisations épluchées. Une concentration des pouvoirs se dessine ainsi nettement, sous une forme qui peut être vue comme une coordination quasi-clanique.

L’idéologie présumée des protagonistes peut-elle essaimer dans cet étroit corridor affinitaire ? S’il est impossible de l’affirmer, l’exemple de l’équipe de football de l’Amicale Franco-Turque est toutefois assez parlant. Dirigée par un énième Kurt jusqu’à sa dissolution en 2017, sa dénomination de « Jeunes Turcs – 1923 » apparaît être une référence à peine voilée au mouvement nationaliste éponyme et à la proclamation de la République de Turquie. Une interrogation qui ne peut que croître pour le reste du département, quant à l’orientation de branches sœurs ou filles. Parmi elles le site de Grand-Charmont, siège de l’Association Franco-Turque du Pays de Montbéliard, où les symboles d’une affiliation au MHP et aux Loups Gris sont particulièrement flagrants y compris aux yeux de la presse.

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L’inauguration du « Centre Culturel et Pédagogique Turc », le 20 avril 2020, fut l’occasion d’une grande soirée, au kursaal de Besançon. L’ensemble de la communauté turque de la région était conviée, et en partie bien présente – capture d’écran Facebook

Concurrents et alliés.

À travers sa branche jeunesse et ses membres, le soupçon se confirme. Affichage du drapeau du MHP dans les locaux, exécutions frénétiques du « bozkurt » y compris par de jeunes enfants, relais des actualités liées au parti, séparation des hommes et des femmes, prêche du vendredi transformé en assemblée politique, jusqu’aux entrevues partisanes et incitations électorales explicites, tout y est… mais aussi des cessions paintball et sports de combat. Une dernière donnée inquiétante, lorsque l’on sait que des pairs ont été accusés d’avoir mis en place un camp d’entraînement paramilitaire en Ardèche. Combien d’autres « cellules » existent en Franche-Comté ? avec le MHP, implanté à Besançon et Montbéliard, deux autres mouvements œuvrent dans la région, connus pour leur proximité avec l’AKP et l’Alliance populaire.

Le plus récent et prolifique se nomme DITIB (Diyanet İşleri Türk-İslam Birliği), islamiste modéré enregistrant une soixantaine de sites dans le Grand Est. Quatorze communes sont ici concernées, rattachées suivant les circonscriptions consulaires en vigueur : Dole, Lons-le-Saunier, et Saint-Claude (dépendantes de Lyon), ainsi que Besançon, Vesoul, Gray, Lure, Luxeuil-les-Bains, Héricourt, Montlebon, Morteau, Pontarlier, et Grandvillars (Fédération de Strasbourg) ; mais aussi Valentigney, qui verra l’inauguration d’une future mosquée. Si cette entité se veut d’abord la vitrine d’un islam de tradition hanafite, les relations, ententes, et adhésions moins spirituelles ne sont pas rares… ainsi que l’exposent publiquement certains responsables avec le MHP, comme ceux des secteurs de Morteau et Montbéliard.

Son alter-ego, le Millî Görüş (ou Confédération Islamique Millî Görüş, CIMG), active à Besançon, Montbéliard, et Belfort, est volontiers plus proche des Frères musulmans. Liens entretenus avec Ankara, fondamentalisme religieux, projets d’écoles et de mosquées, l’association suscite régulièrement la polémique. De quel poids dispose cet ensemble, et surtout quels effets peut-il entraîner ? d’après son président, la seule Amicale des Amis Turcs et Français, à Montbéliard, affiliée au DITIB, regrouperait environ mille familles. Un milieu qui constitue une force de frappe considérable, contre qui apparaît en ennemi : un photographe arménien censuré en 2006 à Valentigney, un professeur d’histoire inquiété en 2012 à Bethoncourt, ou encore une minorité kurde ostracisée lors d’un défilé en 2017 à Montbéliard.

Publications de la branche jeunesse et de ses cadres de l’Association Franco-Turque du Pays de Montbéliard – captures d’écran Facebook.

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Un potentiel de tension avéré.

Et entre pressions et violences, il n’y a parfois qu’un pas. Le 20 février 2016, plusieurs de ces associations communautaires avaient annoncé leurs doléances dans une lettre ouverte destinée à la Préfecture du Doubs. Elles furent suivies, début 2018, par l’Amicale Franco-Turque de Besançon. Les manifestations de soutien aux kurdes se multipliaient alors place du Huit septembre, dénonçant la politique répressive menée par le Président Recep Tayyip Erdoğan. Douze organisations de Bourgogne/Franche-Comté, toutes liées à la diaspora turque, exigeaient des Autorités la prohibition de cet événement, qualifié de « réunion du PKK » et comparé à « Daesh. » Sans obtenir gain de cause. Néanmoins, le document était clair : « nous répondrons présent ce jour si le rassemblement est maintenu. »

Un avertissement mis à exécution, ainsi que l’évoquent divers témoins consultés : « autour de nous, il y avait une cinquantaine d’activistes proches de l’AKP et du MHP. Après avoir filmé les participants et scandés des chants nationalistes et religieux, des agressions physiques ont été perpétrées nécessitant l’intervention de la police. » Selon nos interlocuteurs, la période avait d’ailleurs été marquée par une campagne de harcèlement : « par exemple lors de conférences les 22 octobre et 10 novembre 2015, une quinzaine de nationalistes se sont invités dans la salle… y exerçant obstructions du débat, propos insultants, jusqu’aux menaces. » Qui était à la manœuvre ? Difficile de répondre. Mais parmi les signataires du 20 février, des DITIB, CIMG, et COJEP locales, dont les trois succursales de Besançon.

La seconde formation est l’ultime satellite encore vivace, dont le lieutenant fut l’auteur d’un communiqué réclamant dès le 13 janvier l’interdiction des mobilisations litigieuses… et plusieurs fois désigné comme un des principaux agitateurs fin 2015-début 2016, qualificatif qu’il rejette. Une effervescence qui a pu aussi s’articuler en marge des cantonales de mars 2015, avec le « Parti Égalité et Justice » (PEJ) dans le Grand Est dont à Planoise. Si le programme global est clairement islamo-conservateur, la tête de liste Mehmet Yamakoglu conte surtout son adhésion au « Reïs », une vive opposition à la question kurde, et un rejet du mariage pour tous et de la laïcité. Fondateur et président du COJEP de Besançon, membre revendiqué du DITIB, de ses propres aveux il était au moins engagé à un contre-rassemblement le 16 janvier 2016.

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Rassemblement de soutien au Kurdistan, le 20 janvier 2016 – Besançon solidarité Kurdistan

Un spectre qui hante toute l’Europe.

Une période synonyme de terreur. L’élu PCF Thibaud Bize reste marqué par les dizaines de menaces de mort qu’il a reçu, après son récit comme observateur en Turquie. Pour d’autres les effets restent très actuels, à l’image d’une famille de commerçants fichée par ce que kurde et ne pouvant depuis rentrer sans crainte au pays. Et si depuis la situation s’est localement apaisée, les expéditions punitives et attroupements d’octobre 2020 ont ravivées les inquiétudes. À Dijon une cinquantaine de nationalistes turcs s’étaient retrouvés, formant un cortège sauvage. Proclamations musulmanes et favorables à Erdoğan tranchaient avec les insultes visant l’Arménie et Emmanuel Macron, indiquait France 3. Surtout, des renforts étaient originaires de Besançon, Dole, Montbéliard, et Belfort, notait Libération.

Ce déchaînement entraînera la dissolution des Loups Gris en France, prononcée le 2 novembre 2020 par le Ministère de l’Intérieur qui dépeint la nébuleuse comme « incit[ant] à la discrimination et à la haine et impliqué[e] dans des actions violentes. » Ce qui n’empêche pas la poursuite de véritables opérations commandos, en particulier dans la région lyonnaise ; ainsi les 3 avril et 19 juin derniers, deux attaques armées ont visées des kurdes en faisant plusieurs blessés. Mais le phénomène est loin de se limiter au seul Hexagone, les mêmes problématiques étant régulièrement constatées en Belgique, Autriche, et Allemagne. Au point que le Conseil de l’Europe adopte, le 19 mai dernier, un rapport accablant, recommandant de placer ce groupuscule sur la liste des organisations terroristes.

Un rappel de l’histoire… le Parti d’Action Nationaliste et sa milice des Loups Gris sont dénoncés comme des mouvances fascistes, mêlant la défense d’un islam rigoriste et un ultranationalisme acharné. Ils rejettent les doctrines et activistes socialistes, les grecs, kurdes, alévis, et arméniens, mais aussi les Juifs, chrétiens, et LGBTQIA+. Les massacres de Maraș et Bahçelievler, l’attentat contre le pape Jean-Paul II, le lynchage de Tassos Isaac, la guerre civile syrienne, sont autant de théâtres où le tandem fut impliqué. Si les adeptes de l’AKP et du Président Recep Tayyip Erdoğan ne partagent pas tous cette conception extrême, leurs analyses et préoccupations rejoignent néanmoins le plus souvent ces mêmes axes. Ou comment alimenter les débats sur les limites de l’œcuménisme républicain.



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