Dans le cadre de la journée d’action nationale contre la réintoxication du monde, environ 400 personnes sont parties en manifestation depuis la place de la République.
Après un passage devant le siège de Dijon Métropole, elles ont remonté l’avenue du Drapeau pour aller jusqu’à une friche située au 67 de l’avenue de Langres (vers l’arrêt de tram Nation).
Pendant plusieurs heures, les quelques centaines de personnes présentes ont retourné la terre, planté des tomates ainsi que d’autres plants, mis en place un composte, délimité un terrain de pétanque et discuté avec les voisin·es qui semblaient dans l’ensemble plutôt heureu·ses de cette occupation.
Une assemblée s’est tenue vers 19h, entrecoupée de grosses averses. Pleins d’idées ont pu surgir pour imaginer l’avenir de ces nouveaux jardins collectifs, à commencer par l’organisation des prochaines journées.
Promises comme tant d’autres à la bétonisation, ces terres sont en cours de libération. Venez y faire un tour, dès maintenant ou dans les jours à venir !
Rendez-vous Avenue de Langres pour soutenir cette nouvelle occupation !
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Entre maraicher·es déterminé·es et voisins curieux qui nous racontent l’histoire de ces friches.
Communiqué du collectif du 17 juinPrise de terre à Dijon dans le cadre de l’appel du 17 juin contre la reintoxication du monde !Aujourd’hui, mercredi 17 juin, malgré la pluie, nous étions près de quatre cents personnes à manifester depuis la Place de la République jusqu’au terrain à l’abandon situé au 63 avenue de Langres. Armés de bêches et de fourches, les participant-e-s ont pu défricher le terrain pour en faire des jardins, aménager de nouveaux espaces de rencontres et de respiration au cœur du quartier, planter des légumes, débattre de l’avenir commun sur ce terrain et au dela, ou partager un repas.Ces terres sont menacées par un projet immobilier porté par la mairie qui, à grand renfort de communication « greenwashing », tente d’imposer un énième plan urbanistique inutile. Selon l’INSEE, il y a plus de 6000 logements vacants rien que sur la commune de Dijon. À part pour la municipalité - qui souhaite à tout prix croître pour asseoir son statut de« métropole » - pour qui est-ce une priorité qu’il y ait plus de nouveaux logements ?Pris dans leur logique de profit et de béton (même peint en vert), les autorités se perdent dans des projets qui ne font qu’approfondir les risques du désastre. Il n’y a aucune fatalité à ce que le béton recouvre toutes les terres arables de l’agglomération.Avec la période trouble que nous vivons, il semble essentiel de changer notre rapport à la terre, à notre alimentation mais aussi notre manière de nous mettre en relation en construisant des réseaux locaux d’entraide. Cette friche, comme elle l’a confirmée durant le confinement, a un réel usage pour le voisinage : s’y promener pour y cueillir des cerises, y balader son animal de compagnie ou y jouer à cache-cache. Par ailleurs, il y a, à Dijon, un réel engouement pour les parcs et les jardins partagés et il y a fort à parier que cet élan va encore s’intensifier avec les conséquences de la crise à la fois sanitaire,sociale, économique et écologique qui est en cours. C’est à nous de préserver et de faire vivre des espaces échappant à cela, et de aire essaimer le désir d’agir pour que tout ne recommence pas comme avant ! Il ne peut pousser dans cette terre, dans cette ville, que ce que chacun.e y sème. Quel monde voulons nous voir germer ?Nous invitons les voisins et voisines pour une assemblée d’organisation du jardin demain jeudi 18 juin à 18h.Vive le jardin partagé et occupé de l’avenue de Langres !
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