Appel à une nouvelle marche des liberté ce samedi à Chalon-sur-Saône


Saône-et-Loire

Samedi 27 février, une nouvelle marche des libertés à lieu à Chalon-sur-Saône, à l’appel de la coordination contre la loi sécurité globale.

Pour toutes les libertés, contre leur autoritarisme sanitaire !

Samedi 30 janvier la Coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale a appelé à des rassemblements pour les libertés dans toute la France, contre la loi « Sécurité globale », le fichage et les violences policières. Pari réussi contre vents, pluies et marées : 60 marches et rassemblements ont été dénombrés. Ce sont au total plusieurs dizaines de milliers de manifestant·es qui se sont mobilisé·es dans le calme et sans violences. Partout, une grande jeunesse, une même détermination, un enracinement renouvelé, et la même fougue : l’appel des libertés.

A Chalon, ce sont 250 personnes qui se sont rassemblées avec la même détermination : fêtes et rassemblement pour les libertés face au gouvernement.

Quelle ne fut pas notre surprise le lendemain de découvrir dans la presse qu’aucune de nos revendications n’y étaient relayées, donnant l’impression que nous avions organisé une « rave partie » avec des participants non masqués ce qu’induisait la photo de votre journal (et qui n’était pas représentative de l’ensemble des participants.)

Aussi, Samedi 27 à 14h nous repartirons de l’esplanade du port Villiers, pour une carna’marche des libertés regroupant des artistes (qui ne peuvent plus se produire ) des adeptes du sound système, qui toutes et tous partagent notre attachement aux libertés.

En 1898, dénonçant les « lois scélérates » de 1893 et 1894 visant à réprimer le mouvement anarchiste, Léon Blum écrivait «  : dirigées contre les anarchistes, elles ont eu pour résultat de mettre en péril les libertés élémentaires de tous les citoyens ».

Aujourd’hui, le terrorisme a remplacé l’anarchisme et l’avalanche de lois liberticides, sécuritaires, que nous subissons depuis des dizaines d’années - et qui s’accélère aujourd’hui-, conduit à faire de chacun de nous un suspect, dangereux à priori, parce que susceptible de passer à l’acte. A quand une Police de la pensée ? Parce que nous refusons une société dans laquelle l’individu serait appelé à répondre de ce qu’il est et non plus de ce qu’il fait, nous appelons donc les citoyens à une manifestation départementale pour exiger le retrait :

  • de la proposition de loi "Sécurité Globale" dans son intégralité,
  • du nouveau Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO),
  • des trois décrets du 2 décembre 2020 portant sur l’extension des fichiers de police PASP, GIPASP et EASP, organisant un fichage massif de la population et un contrôle de toutes ses opinions.
  • de l’article 18 du projet de loi confortant les principes républicains dite loi Séparatisme » qui trahit ses intentions en n’imposant que des interdits, de nouveaux délits pénaux et des contrôles de toute la population, prenant le risque de rompre l’équilibre historique.

Alors que la question policière a été portée au premier plan du débat public avec la révélation par des vidéos amateurs puis par la presse de la multiplication des excès, abus et violences illégitimes des forces de l’ordre, la majorité au pouvoir réagit par l’agression, avec la multiplication sans précédent de lois et décrets répressifs et liberticides qui menacent directement le coeur battant de notre démocratie. Contre la volonté de la population qui demeure solidaire face à l’urgence sanitaire et sociale.

Sous prétexte de "protéger ceux qui nous protègent", le pouvoir politique déploie un arsenal qui renforce d’une part l’impunité des policiers et gendarmes mis en cause dans des violences graves ou mortelles et qui d’autre part entrave directement la liberté d’opinion, la liberté d’informer et d’être informé, la liberté d’expression, la liberté d’association, la liberté de manifestation et la liberté de contestation légale de manière générale.

Dans un contexte où de plus en plus de secteurs socio-professionnels sont confrontés à la brutalité de la répression d’Etat, la majorité gouvernementale s’engage dans une vaste offensive liberticide pour instaurer la surveillance de masse et l’extension continue de l’appareil sécuritaire jusqu’à y intégrer des vigiles privés armés.

Le « Beauvau de la sécurité » s’est ainsi ouvert le 1er février en consacrant le mépris du pouvoir exécutif pour les principaux acteurs et représentants de la société civile. L’objectif de cette opération gouvernementale n’est pas de recréer du dialogue ou d’instaurer un équilibre entre la population et les forces de l’ordre, mais d’avaliser des propositions écrites d’avance.

« Des réponses de court-terme » d’abord, destinées à satisfaire les revendications des syndicats policiers les plus bruyants. Mais, précise le site du ministère de l’Intérieur, il s’agit également « de poser les bases de la future loi de programmation de la sécurité intérieure pour 2022 ». Encore une ! Et ce, à des seules fins électoralistes.

Si les syndicats de policiers et leurs avocats sont bien conviés à ces séances de travail, aucun autre syndicat n’a été sollicité, ni aucune ONG de défense des droits humains ni aucun collectif de victimes non plus.

La souveraineté réside dans le peuple :elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable (1793)

Le collectif #StopLoiSécuritéGlobale regroupe : - Ami 71 - AIAPEC - ATTAC Macon - CIMADE - CCFD terre solidaire - Comité de soutien à la Maskarade - CNNR 71 - Ensemble 71 - Comité de soutien à Jérôme Laronze - Gilets Jaunes 71 - LDH section de Chalon et Macon - Libre Pensée 71 - MAN - Planning familial 71 - Macon citoyen - Solidaires 71 - FSU - SNU71 - UL CGT - Confédération paysanne 71 - EELV 71

Manifestation
14h, samedi 27 février
Esplanade du Port de Villiers



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