La carrière de Sainte-Cécile appartient à la société TRMC qui est une filiale du groupe Eurovia-Vinci spécialisée dans la construction d’infrastructures et d’autoroutes. Elle existe depuis 1946 et, en plus de son acheminement de ballast à destination des voies ferrées et des routes, elle a augmenté sa capacité à produire du granulat pour l’industrie du béton en 2019.
La société TRMC souhaitait étendre la carrière. À cet effet, une enquête publique devait avoir lieu jusqu’au 30 novembre. Or samedi dernier, le 25 novembre, plus de 200 personnes se sont mobilisées pour dire non à ce projet d’extension. De plus, un groupement de 35 élu.es ont exigé d’être reçu.es par le commissaire enquêteur en demandant l’arrêt du projet.
Quelques jours plus tard, la préfecture prononçait un arrêté qui suspend jusqu’à nouvel ordre l’enquête publique. Celle-ci pourrait toutefois reprendre en janvier. Il ne faut donc pas baisser la garde !
C’est pourquoi, dans le cadre de l’appel contre Lafarge et le monde du béton, les comités Soulèvements de la terre de Bourgogne-Franche Comté, appellent à rejoindre cette lutte le samedi 9 décembre à partir de 9h30.
Le comité SDLT Dijon organise par ailleurs un apéro d’information « Lafarge mange ton béton » le samedi 2 décembre à 17h30 à l’espace Urbanalis (rue du pont des Tanneries) pour évoquer ces différentes mobilisations.
Quelques précisions :
Selon Attac-Mâcon : " L’extension portera sur 8,3 ha, portant la surface totale du site à 26 ha, dont 7 ha de boisements en Zone Natura 2000 impliquant :
- La destruction d’habitats naturels rares et/ou riches en biodiversité tels que : charmaie, chênaie, prairie acidophile (particulièrement rare dans le Clunisois)
- La destruction de population, sites d’alimentation, reproduction et / ou nidification pour de nombreuses espèces protégées : hiboux Grand-Duc, salamandres tâchetées, crapauds sonneur à ventre jaune, plusieurs espèces de chiroptères,...
[Alors que la carrière est reponsable d’]une pollution déjà avérée de la Grosne aux poussières de silice (dévastatrices pour la faune et la flore aquatiques), le doublement du trafic de poids lourds, tout ça pour toujours plus de béton et de ballast."
Les travaux de défrichement seraient quant à eux prévus à l’horizon de septembre 2024.
Un collectif, « les Amis de Sainte-Cécile », s’est constitué, vous trouverez leur pétition ici.
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