À l’appel d’un collectif composé d’associations de riverains (Bien vivre à la Campagne-Bourgogne, La Grande Côte Chatillonnaise), de la Confédération Paysanne et de la Nupes, 150 personnes ont manifesté ce samedi leur opposition au projet de méga-méthaniseur, dont les travaux ont commencé sur la commune de Cérilly, à 5km de Châtillon-sur-Seine.
Réuni·es à 11h à la mare de Cérilly, les opposant·es ont défilé dans le village puis jusque sur le site du projet, à quelques centaines de mètres plus loin. Sur place ils et elles ont pu constater l’avancée des travaux : 14 hectares ravagés, le site ayant déjà été décaissé et terrassé avant toute consultation. Une politique du fait accompli qu’on retrouve dans tous les projets d’aménagement contestés.
De retour au village, les opposant·es et leurs soutiens ont pris la parole pour expliquer les raisons de leur opposition, et mettre en garde contre les conséquences qu’aurait, s’il était mené à terme, ce projet de méthaniseur :
- Les nuisances pour le voisinage : visuelles, étant donné la taille du projet (un des plus gros d’Europe et le deuxième plus gros en France), et sonores, vu le nombre de camions nécessaire pour l’alimenter (20 000 par an).
- Les multiples pollutions : nappes phréatiques (120 000 mètres cubes d’eau usées doivent être rejetés, sans que que le projet ne précise où), air , sols, destruction de la faune, notamment de nombreuses espèces d’oiseaux protégés.
- Le risque sécuritaire : incendies, explosions.
- L’accaparement de 5000 hectares de terres agricoles pour son alimentation, puisque ce méthaniseur ne serait pas alimenté par des déchets verts, mais par des cultures spécifiques (CIVE, soit une Culture Intermédiaire à Vocation Energétique).
- La perte d’autonomie des agriculteurs liés au projet, qui seraient tenus contractuellement d’acheter en système fermé ses semences et ses intrants.
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