Il y a plus d’un an, il vous en souvient sans doute, telle une série « Netflix » riche en révélations et rebondissements, débutait le feuilleton Ressources, lequel, avec ses multiples révélations et scandales, sur fond de luttes salariales, décora les murs de l’été.
Les spectateurs assidus y découvrirent, au fil des articles et interviews des différents médias, certains des responsables de cette déroute sociale ayant conduit à la liquidation de l’Association ; néanmoins, il convient aujourd’hui d’apporter aux lecteurs certaines informations n’ayant jamais été portées à leur connaissance, afin que ceux-ci puissent se faire leur propre opinion quant à la responsabilité de chacun, voire, pour certains d’entre eux, en tirer les enseignements qui s’imposent.
Retour en arrière
Durant plusieurs années, l’ancienne Direction composée de Proriol Didier et Carrasco Armelle, proches de La République En Marche, se serait rendu coupable d’abus de confiance et de détournement de fonds publics. Sans attendre d’éventuelles suites judiciaires (nul n’a été mis en examen à ce jour), les partenaires sociaux (Direccte, Conseil Départemental et Préfecture), faisant fi de la présomption d’innocence, choisirent de retirer l’agrément de Ressources et signèrent, en conséquence, son arrêt de mort. Les trois chantiers d’insertion (Inservigne, Lezardeco et Patrimoine, et leurs contrats afférents, furent repris par trois associations, Sentiers, Défis21 et la SDAT. Sacrifiés sur l’autel du scandale, cinq victimes perdirent leur emploi.
« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » [1]
La stratégie mise en place par les salariés et leurs Délégués du Personnel était claire : sauver Ressources et tous les emplois en obtenant de nouveau l’agrément grâce au rapport de force (droit de grève, droit de retrait, occupation de la Direccte, opération escargots,…) et, dans l’hypothèse où les partenaires sociaux préféreraient porter la responsabilité de la mort de Ressources, reprendre le dialogue social avec la Direccte tout en continuant d’imposer un rapport de force afin d’obtenir, en définitive, un emploi pour tous. Or, quelques jours après avoir subi une lourde défaite (refus définitif des partenaires institutionnels de redonner l’agrément à Ressources), lors d’une Assemblée Générale, tenue en présence des salariés et du Co-secrétaire Général de Solidaires 21, il fut décidé à la seule initiative de la Délégué du Personnel (D.P.) Solidaires de Ressources, que nous cesserions la lutte et n’irions pas mettre la pression à la Direccte, comme cela était pourtant prévu, car la D.P. Solidaires « avait de bons rapports avec Madame Bailbé [2] ». Cette décision, non soumis au vote lors de l’A.G., fut approuvée par le Co-secrétaire Général, malgré mes protestations. Ceux-ci s’engagèrent néanmoins, en présence des salariés, dans l’hypothèse où un ou plusieurs salariés de Ressources ne seraient pas repris par les associations repreneuses, Solidaires21 à mettre la pression, non pas sur la Direccte (suivant en cela la décision de la D.P. Solidaires), mais sur le Conseil Départemental.
Or, à ce jour la D.P. Solidaires de Ressources, le Co-Secrétaire de Solidaires 21 et Solidaires 21, n’ont toujours pas respecté les engagements pris, laissant, en conséquence, les salariés sans emploi de feu l’Association Ressources gésir à Pole Emploi.
Conclusions
Mais faut-il s’en étonner, après que Solidaires 21 a fermé les yeux sur des faits graves s’étant produit à Ressources, tels le vote favorable aux licenciement des salariés protégés par la D.P. Solidaires de Ressources, son refus de me fournir en temps utile les informations nécessaires à la défense des salariés obtenues dans le cadre de ses fonctions de Représentante des Salariés, ou sa décision d’arrêter la lutte à l’unanimité de son unique voix, notamment ?
Prévenus de ces faits (par lettre recommandée avec A.R.) depuis le mois de mai, les plus hautes instances nationales de Solidaires, les co-délégués nationaux restent fidèles… à leur silence assourdissant, cautionnant de fait, l’inaction de Solidaires 21.
Ressources suite, ou fin ? Pour en savoir plus, n’hésitez pas à poser la question à Solidaires 21.
Alain Felmann, ex-délégué du personnel Solidaires, de l’Association Ressources
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