Situées au coeur de la métropole, elles n’ont pas attendu les urbanistes pour accueillir la vie, humaine ou non. La ripisylve de la rivière hébergeant 58 espèces de papillons, 66 espèces d’oiseaux et depuis peu une centaine de nouveaux arbres mais déjà bien enracinés ! Ces existences non valorisables aux yeux du marché ne sont qu’une dent creuse de plus pour ceux, qui loin de la vie réelle des habitants et habitantes, veulent aménager le territoire pour en tirer profit. Pourtant toutes les personnes qui sont passées par cet endroit ont pu apprécier et reconnaitre la valeur et la richesse qu’abritent les berges, sans avoir besoin de débloquer 200 000 euros pour des études sur les
impacts environnementaux du projet, ni d’élus pour comprendre la nécessité de s’activer à défendre un tel lieu, comme bien d’autres terres menacées d’urbanisation à Dijon.
Si le projet Venise II advenait, il serait irrationnel et aberrant de vouloir recréer une biodiversité (alors qu’elle existe déjà actuellement sur les berges), par le truchement de quelques ruches municipales ou par le biais de toutes autres tentatives articficielles de verdir un projet de bétonisation écocide.
Malgré la forte opposition citoyenne qui s’exprime depuis des mois et l’absence de concertation avec les habitants et habitantes, le Maire vient de délivrer le permis de construire, sans même connaître les résultats des fameuses études environnementales qu’il a lui même demandées et alors qu’il s’était publiquement engagé à les attendre avant d’accorder tout permis. Nous constatons qu’aucune légitimité ne peut-être donné à ce projet, d’autant qu’il privera les Dijonnaises et Dijonnais d’un espace naturel, où le vivant se côtoie en bonne intelligence, nécessaire pour limiter le réchauffement des zones urbaines dû, entre autre, à l’ accélération de la bétonisation. Ainsi François Rebsamen envoie un message clair à la figure des habitants et habitantes, il ne se préoccupe pas de leur qualité de vie, au contraire, il la détériore, il n’écoute pas leur interpellation, il les dédaigne ! Il préfère botter en touche dans ses communications avec le public et continuer de jouer le jeu des lobbystes de l’immobilier en nous servant l’oxymore cynique de "la densité heureuse".
Le promoteur a suspendu le programme, et reprendra « quand la mairie aura réglé le problème des opposant.e.s. et ne relancera la commercialisation que si celui-ci est purgé de tous recours" nous ne lâcherons rien, tous les recours seront engagés par les opposant.e.s au projet !
Abandon du projet ! Voilà ce que nous exigeons !
Parce que ces terres n’ont pas vocation à être marchandisées et que nous revendiquons l’autonomie des formes de vies, le quartier Libre des Lentillères et l’espace autogéré des Tanneries soutiendront
le collectif Sauvons les berges du Suzon et tous.tes opposant.e.s au projet Venise 2 jusqu’à l’abandon total du projet.
Le quartier Libre des Lentillères et L’espace autogéré des Tanneries
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