
[BFC] Un 14 juillet haut en couleurs
Malgré les restrictions, les feux d’artifices ont été au rendez-vous pour ce 14 juillet. Et c’est la police qui en a fait les frais.
Malgré les restrictions, les feux d’artifices ont été au rendez-vous pour ce 14 juillet. Et c’est la police qui en a fait les frais.
Presque une quinzaine de personnes ont été tuées lors d’« interventions policières » depuis le début du confinement. Une quinzaine de noms qui viennent s’ajouter à la liste interminable des victimes de crimes policiers, aux côtés de Zyed et Bouna en 2005, Wissam el Yamni et Amin Bentounsi en 2012, Rémi Fraisse en 2014, Adama Traoré et Mehdi (à Lyon) en 2016, Zineb Redouane en 2018, Steve Maia Caniço en 2019. Sans parler de tous ceux qui n’ont pas fait la une. Une vingtaine par an si on veut s’adonner à un décompte macabre.
Récit d’une matinée d’école pas comme les autres après trois journées angoissantes dans le quartier.
Nous avons atteint un point de rupture. Les meurtres de George Floyd – et de Breonna Taylor, Tony McDade, et des autres personnes noires dont les vies ont été brisées par la police ce mois-ci – ne sont que les derniers en date d’une série de tragédies qui s’étend sur plusieurs siècles.
Au menu particulièrement riche de cette dixième gazette : les grèves des loyers vont-elles se propager en France ? Quels sombres méfaits la compagnie Blackrock prépare-t-elle ? Pourquoi les universités souhaitent-elles maintenir à tout prix les examens ? Le gouvernement se met-il à la décroissance ou est-il en train de donner des milliards aux entreprises polluantes ? La Gazette s’est aussi intéressée aux émeutes en banlieue et à l’utilisation des « fake news » en période de confinement.
Plusieurs comptes twitter de la fachosphère relayaient ce mercredi matin une video d’émeutes ayant soi-disant eu lieu pendant la nuit du 21 au 22 avril dans le quartier de Fontaine d’Ouche à Dijon. Problème : ces affirmations sont totalement fausses.
Le Riot Mag était un fanzine qui a sévi de 2004 à 2010 et qui pronait l’insurrection et la révolte. Cinq exemplaires sont sortis au grès des envies des auteurs.
« il dit qu’il ne savait pas qu’il y avait grève sinon il l’aurait faite ils se mettent d’accord lui et le syndicaliste ils vont tous sortir et nous on contrôle le mouvement jusqu’à la fin les jaunes prennent leurs voitures et sortent dehors toute la manif fait la haie ils sont obligés de rouler au pas à leurs têtes on voit qu’ils ont peur ils ont monté les vitres et bloqué les portières quelques crachats giclent et des coups de pied dans la carosserie »
Le Chili vit depuis quelques jours un soulèvement insurrectionnel d’une ampleur inédite. Partie de l’augmentation des prix du ticket de métro, la révolte s’est rapidement généralisée, prenant pour cible le système dans son ensemble — dans un pays qui, depuis le coup d’État mené par Pinochet en 1973, est un laboratoire du néo-libéralisme le plus féroce et où les inégalités sont parmi les plus fortes au monde.
Le samedi 7 septembre à Dijon, à l’occasion de l’acte 43 des gilets jaunes, une partie de ceux-ci avait choisi de déclarer la manifestation et de mettre en place un service d’ordre. Nous sommes quelques-uns à penser que ce choix stratégique est une erreur qui non seulement ne fera pas revenir les déçus du mouvement, mais qui va même accélérer sa décomposition.